« L’Enfant de verre / Like me », plongée dans l’écriture de Léonore Confino, mises en scène Pauline Van Lancker et Alain Batis
Le Théâtre de Suresnes propose une double [...]
Avec 66 jours, qu’il met en scène en 2020, Théo Askolovitch fait une entrée remarquée dans l’écriture théâtrale. Vient ensuite Zoé (et maintenant les vivants) où apparaissent, de nouveau, les thèmes de la famille et de la réparation.
« Bien que j’aie toujours écrit, j’ai longtemps tenu cette pratique à l’écart de mon travail de comédien et de metteur en scène. Puis, il y a eu le premier confinement. Ce temps d’arrêt collectif m’a rappelé un moment de suspension que j’ai vécu seul, en 2018, à l’hôpital. On m’avait découvert un cancer des testicules, pour lequel j’ai dû suivre un traitement. J’ai commencé à raconter ma maladie, sans penser d’abord que cela donnerait une pièce. Et puis, j’ai trouvé une forme qui se prêtait à la scène, ce qu’a confirmé ma rencontre avec Théâtre Ouvert, où j’ai pu montrer une première maquette de ce qui allait devenir ma première pièce : 66 jours. Seul en scène, j’y dis ma maladie sans pathos, avec même un humour qui place le spectacle dans une sorte d’ascenseur émotionnel.
Dans l’ascenseur émotionnel de Théo
Je ne m’attendais pas du tout au succès qu’a rencontré ce spectacle. Cela m’a donné envie de poursuivre dans la même veine, en partant de nouveau de l’intime. Zoé (et maintenant les vivants) est l’histoire du deuil d’une mère disparue. Le père, la fille et le fils livrent les différentes étapes de leur reconstruction. Dans un aller-retour constant entre des monologues dont l’adresse directe rappelle 66 jours, des dialogues et des reconstitutions de moments du passé, ils dressent le portrait de leur famille. On apprend comment chacun a survécu, comment la vie l’a emporté. Entre la comédie et la tragédie, cette pièce est un jeu d’équilibre dont le spectateur est un élément central. »
Anaïs Heluin
Zoé (et maintenant les vivants), le 30 novembre 2023.
66 jours, le 1er mars 2024.
Tél. : 01 46 97 98 10.
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