Yann Frisch : un fil rouge manceau entre cirque et magie

Vous avez une relation particulière avec la ville du Mans…

Yann Frisch : C’est là d’où je viens. C’est là que j’ai découvert le cirque et la magie. Je me rends compte aujourd’hui que ces années de découverte ont été déterminantes. Quand j’ai fondé ma compagnie, il m’a paru naturel de la baser au Mans. J’ai joué assez vite au festival Le Mans fait son cirque, qui a soutenu mon premier spectacle. J’ai été accueilli pour Oktobre. Puis j’ai été très soutenu pour les trois suivants. L’air de rien, notre compagnonnage commence à s’inscrire dans le temps !

« Les années de découverte au Mans ont été déterminantes. »

Qu’est-ce que ce fil rouge peut apporter aux spectateurs ?

Y.F. : En tant que spectateur, j’aime bien avoir la possibilité de comprendre – un peu comme quand on regarde la filmographie d’un réalisateur – par quoi le processus créatif  a commencé, pour ensuite suivre le chemin parcouru par l’artiste. J’espère qu’il sera intéressant pour les gens de découvrir cette évolution. J’ai l’impression qu’ils ne se ressemblent pas dans la forme, mais ils ont des choses en commun dans ce qu’ils interrogent. Le Syndrome de Cassandre est plutôt intense, c’était quelque chose qui avait besoin de sortir, tandis que Le Paradoxe de Georges est plus doux, il est né de la fiction. Personne mélange les deux premiers, moins comme une synthèse que comme un troisième point qui formerait un triangle avec les deux autres.

Propos recueillis par Mathieu Dochtermann