Sous la direction de Bérangère Jannelle, la comédienne Natacha Régnier souhaite « faire jaillir l’intensité, la spontanéité et la singularité » de Marina Tsvetaeva.
« De Marina Tsvetaeva, Natacha Régnier a la personnalité forte et sans concession », déclare Bérangère Jannelle, « elle en a la fougue, l’intensité, et la troublante beauté solaire ». En demandant à la comédienne de se glisser dans l’âme de la poétesse russe, la metteure en scène a voulu affirmer l’existence d’un véritable manifeste poétique, mais également en défendre la jeunesse fondamentale, la modernité absolue. « On rêve que ce spectacle ne soit pas une représentation mais plutôt une expérience poétique de jeu », confie Bérangère Jannelle.
Le musée imaginaire de Marina Tsvetaeva
Une expérience « comme une conversation extrême, comme un hommage sincèrement amoureux à cette poétesse malicieuse et totalement anticonformiste ». Telle une page donnée à l’actrice pour que l’écriture résonne et que les illuminations trouvent un écho, la salle de théâtre devient ainsi le musée imaginaire de l’écrivaine russe. « Marina Tsvetaeva parle de choses quotidiennes que toute le monde peut traverser, explique Natacha Régnier, mais avec l’exigence de faire ressentir ce qu’elle a ressenti. C’est sa force et sa modernité. Il y a des instants de désespoir dans ses carnets, mais ils sont suivis de lumière. Tout être humain traverse des moments où il tombe par terre. Que fait-on ? On se relève, sinon on ne peut continuer de vivre. Et on se relève jusqu’où ? Comment ? A chaque instant, il y a cette volonté de mettre du rire, de la joie dans sa vie. Une vie sensuelle, savoureuse, jalonnée de moments d’une grande intensité. »
Manuel Piolat Soleymat
Vivre dans le feu, d’après des textes de Marina Tsvetaeva ; adaptation et mise en scène de Bérangère Jannelle. Du 6 au 8 mai 2011.