S’ouvrir aux ailleurs et aux autres, rencontre avec Marcial Di Fonzo Bo
Fidèle aux engagements qui ont nourri son [...]
Focus -325-Toute la richesse des arts vivants : un nouveau projet pour Le Quai à Angers
Un spectacle de Nathalie Béasse se construit au plateau, à partir des sens. Velvet s’appuie ainsi sur le velours et l’univers pictural du peintre anglais Whistler pour créer un monde où les ressentis se mettront en partage.
« Je ne développe un spectacle ni à partir d’un texte, ni à partir de thématiques. Je pars du plateau que je prends comme un carnet de dessins où s’esquissent des visions, des instants et des atmosphères dont petit à petit je fais le montage. C’est la forme qui définit le fond. Pour Velvet, les matériaux de départ sont le velours et Whistler. On trouve, depuis 2008, des rideaux de velours dans tous mes spectacles. Ça m’évoque le drapé, le cinéma, la peinture, notamment la peinture italienne, les postures des personnages de Giotto ou Piero della Francesca. Mais c’est aussi le rideau du théâtre, avec sa lourdeur. Ce rideau qui ferme quelque chose, qui crée un seuil, qui questionne. Et puis, il y a les cauchemars que je fais régulièrement : un rideau noir ne s’ouvre pas, tandis que les acteurs se mettent à jouer, si bien que le public s’en va.
Une forme de légèreté dans la tragédie humaine
Je suis également partie d’un tableau de Whistler qui représente une jeune femme rousse habillée entièrement en blanc avec, derrière elle, un rideau de la même couleur. Je me demande ce que cette femme a dans la tête… Velvet est une création très plastique, peut-être encore plus que les autres. Au plateau, il y aura les comédiens Etienne Fague et Clément Goupille, la danseuse Aimée-Rose Rich et le technicien Pascal Da Rosa. Il s’agit, pour eux comme pour les spectateurs, d’être dans l’instant présent, de lâcher prise pour mieux se laisser embarquer par une ligne, sans théâtralité directe. Je cherche à suggérer plutôt qu’à imposer, qu’on se questionne sur ce qu’on voit, ce qu’on ressent, sur le rapport de chacun à la contemplation. Cela, avec tout l’humour lié à ce qui peut se défaire dans ce qu’on construit, avec une forme de légèreté dans la tragédie humaine. »
Propos recueillis par Eric Demey
Tél. : 02 41 22 20 20.
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