« Velvet » de Nathalie Béasse
Un spectacle de Nathalie Béasse se construit [...]
Focus -325-Toute la richesse des arts vivants : un nouveau projet pour Le Quai à Angers
Autour de la figure d’un céramiste autrichien cherchant à sauvegarder le savoir de notre civilisation, Marcus Lindeen et Marianne Ségol poursuivent avec Memory of Mankind leur stimulant théâtre où le réel sert de base à des récits complexes et poétiques.
« Comme dans notre Trilogie des identités — qui a posé, de 2017 à 2022, les fondements de notre compagnie Wild Minds — nous partons ici d’une histoire vraie. Celle de Martin Kunze, un Autrichien qui cherche à sauvegarder la mémoire de notre civilisation en l’inscrivant sur des tablettes de céramique. Sa démarche pose à l’échelle de l’histoire de l’humanité la même question que se pose chacun lorsqu’il s’agit de raconter sa propre vie : quoi retenir, quoi éliminer pour faire récit ? À partir d’entretiens avec cet homme et trois autres personnes entretenant un rapport singulier à la mémoire — un homme atteint d’une forme rare d’amnésie, son épouse qui l’aide à se souvenir et un archéologue queer qui requestionne notre rapport à l’histoire — le texte est un montage entre part de fiction et réel souvent fantastique.
La mémoire à l’œuvre
Comme dans la Trilogie, grâce à la scénographie de Mathieu Lorry-Dupuy, nous déployons ces histoires au sein d’un théâtre sans plateau. Installé avec les interprètes dans une sorte de boîte, le spectateur est placé dans une situation d’écoute active. De même, les acteurs s’écoutent les uns les autres et questionnent autant leurs propres histoires que celles de leurs voisins. Cela permet de questionner la notion de théâtralité. L’interprétation a été confiée à des amateurs choisis pour leur proximité plus ou moins évidente avec les personnages. Jean-Philippe Uzan, qui joue le rôle de l’archiviste, est un cosmologiste. Driver, qui prend en charge la parole de l’amnésique, est un activiste du hip hop qui raconte l’histoire de ce style musical à la radio… En partageant en direct avec le public le texte qu’ils entendent grâce à des oreillettes, ces interprètes amateurs créent un trouble entre personne et personnage qui nourrit notre recherche ».
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Tél. : 02 41 22 20 20.
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Projet en réécriture permanente, le spectacle [...]
Depuis toujours soucieux de mettre en lumière [...]