Urban Connections : éclairer les mutations du paysage urbain et sociétal

Les artistes présentés dans Urban Connections dévoilent les mutations
du paysage quotidien. L’exposition est née d’un jumelage artistique entre le
parc départemental de Chamarande et le BPS 22, centre d’art situé à Charleroi,
en Belgique. Les commissaires Judith Quentel et Pierre Olivier Rollin ont
sélectionné dans le fonds du BPS 22 des ?uvres qui explorent les circulations
urbaines, les fictions de paysages, les frictions, superpositions et dilutions
d’identités, l’impact de la mondialisation sur l’habitat, les enjeux
historiques, les luttes sociales et culturelles que la ville cristallise. Avec
ses djellabas siglées Nike ou Adidas, François Curlet pointe ainsi les
difficultés identitaires des jeunes issus de l’immigration, tandis qu’Alain
Sechas met en scène un chat de banlieue, prêt à commettre l’irréparable. Armé
d’un appareil photo, Marin Kasimir impose son point de vue pour distordre le
réel et rêver de cohabitation improbable. Jota Castro amène quant à lui son
Guide de survie pour manifestants. Certains des plasticiens ont été invités
à créer une ?uvre in situ. Beat Streuli, Wim Delvoye, Deimantas
Narkeviciusou encore Benoit Platéus livrent leurs visions insolentes, souvent
incisives, sur la condition de l’être contemporain en milieu urbain.

Gwénola David

Urban Connections, commissariat Judith Quentel et Pierre Olivier Rollin,
jusqu’au 30 septembre.