La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -263-Festival de Saint~Denis

Un festival qui allie prestige et engagement citoyen

Un festival qui allie prestige et engagement citoyen - Critique sortie Classique / Opéra
Nathalie Rappaport

Entretien Nathalie Rappaport
Directrice du Festival de Saint-Denis

Publié le 21 février 2018 - N° 263

Quel bilan tirez-vous du premier volet de la célébration des 50 ans du Festival ? Nathalie Rappaport : L’édition 2017 restera comme […]

Quel bilan tirez-vous du premier volet de la célébration des 50 ans du Festival ?

Nathalie Rappaport : L’édition 2017 restera comme une édition particulièrement forte sur le plan artistique avec un retour à une dimension européenne plus marquée du Festival, ce qui est l’un des objectifs de cet anniversaire qui accueille des chefs d’envergure internationale et un orchestre européen en résidence. Parallèlement, le Festival a renforcé son volet d’actions de sensibilisations, confortant son ancrage territorial et sa popularité locale.  Il existe une véritable famille du Festival constituée d’un public fidèle, de 150 bénévoles et de tous les enfants que le Festival a sensibilisés à la musique classique depuis 25 ans.

« Enfermer la musique dite classique dans un musée, c’est le contraire de ce que nous souhaitons. »

Le Festival aime depuis toujours provoquer des rencontres entre la Basilique, des chefs-d’œuvre et les plus grands chefs…

N.R. : Faire en sorte que de grands chefs dirigent dans la Basilique, c’est toute l’histoire du Festival depuis 50 ans ! Riccardo Muti, Kurt Masur, Seiji Ozawa ont en effet façonné l’identité du Festival à la tête des orchestres de Radio France, partenaires depuis bientôt 40 ans. La Basilique est un monument d’une telle dimension architecturale, historique et symbolique qu’elle appelle les grands chefs et les chefs-d’œuvre.

Les deux créations « cross over » de cette édition 2018 nous emmènent dans des voyages singuliers…

N. R. : Ces deux créations traduisent la volonté du Festival d’être dans et de son temps. Je pense que transmettre et partager le patrimoine classique passe aussi par la programmation dans un même festival de musiques venues d’autres horizons pop, rock ou world à côté d’œuvres de Mozart, Beethoven, Bach… Enfermer la musique dite classique dans un musée, c’est le contraire de ce que nous souhaitons. Une création rend hommage à David Bowie à travers notamment son dernier album, Blackstar. L’autre fait vivre la pluralité culturelle de Durban, la ville indienne d’Afrique du Sud.

Quel est votre regard sur la programmation Métis ?  

N. R. : La programmation Métis est une porte d’entrée vers le Festival par la création de passerelles entre les différentes musiques, principalement la musique classique occidentale et la musique world. Cette année, nous mettons l’accent sur les musiques d’Afrique du Sud. Métis décloisonne la musique classique et participe à son partage et à sa transmission auprès d’une population populaire et métissée. Par des formats plus courts (1h), dans des salles plus petites (entre 200 et 300 personnes), le principe est de permettre une proximité avec les artistes mais aussi avec l’équipe du Festival. Cette convivialité permet d’établir une relation de confiance avec un public souvent éloigné de la culture et de la musique jouée en direct, et elle incite les spectateurs à poursuivre leur découverte de cette musique dite savante mais qui sait aussi toucher les cœurs.

 

Propos recueillis par Jean-Luc Caradec

A propos de l'événement

Festival de Saint-Denis
du jeudi 31 mai 2018 au jeudi 5 juillet 2018


Tél. 01 48 13 06 07

www.festival-saint-denis.com

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