La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -189-chaillot

Thomas Lebrun

Thomas Lebrun - Critique sortie Théâtre
© D. R.

Publié le 10 juin 2011

Le romantisme dans la danse d’aujourd’hui

Thomas Lebrun crée sa version de La Jeune fille et la mort sur la partition de Schubert, interprétée sur scène par le Quatuor Voce.

« La revendication d’une véritable écriture chorégraphique, d’un corps en état de danse. » Thomas Lebrun
 
D’où vient le désir de chorégraphier sur La Jeune fille et la mort ?
Thomas Lebrun : Cette musique est pour moi intimement liée à la danse : je l’ai découverte à 17 ans, quand je suis allé voir pour la première fois May B, de Maguy Marin. Depuis longtemps, je souhaite créer une pièce avec cette partition musicale. Mais c’est une œuvre tellement « énorme » que j’ai attendu ! Cette musique et le mythe sur lequel elle repose nous lancent un défi : réfléchir à une place pour le romantisme dans la danse d’aujourd’hui…
 
Qu’entendez-vous par « romantisme » ?
T. L. : L’enjeu n’est pas de faire un travail historique sur le romantisme, mais de questionner la façon dont l’expression des émotions peut exister dans notre société. Or les émotions sont loin d’être au centre de la création contemporaine… Cette pièce est pour moi l’occasion de travailler sur l’émotion, mais aussi le lien danse-musique, ainsi que la revendication d’une véritable écriture chorégraphique, d’un corps en état de danse, d’une qualité de mouvement… Les sept danseurs engagés dans cette création nourrissent ces questionnements.
 
Comment avez-vous choisi ces interprètes ?
T. L. : L’une des danseuses évoque « la jeune fille » du titre, mais j’ai souhaité qu’elle soit à la fois identifiable et perdue dans un groupe. J’avais déjà travaillé avec certains des danseurs – Anthony Cazaux, Raphaël Cottin, Anne-Sophie Lancelin, Christian Ubl – et pas avec d’autres – Corinne Lopez, Odile Azagury ou Christine Gérard. J’ai été formé au sein d’une école liée au courant expressionniste allemand : c’est quelque chose que j’ai mis de côté en tant qu’interprète, mais je suis très heureux d’y revenir aujourd’hui…

Propos recueillis par Marie Chavanieux


La jeune fille et la mort, chorégraphie de Thomas Lebrun, du 15 au 17 mars 2012.

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