Le musicien cubain Joel Hierrezuelo présente son deuxième album
Le musicien cubain installé en France [...]
Focus -285-GENERATION SPEDIDAM
Après être revenue aux standards, la saxophoniste, qui a pris du large et mis le cap sur l’Orient, signe un projet rayonnant.
Fleurette Egyptienne : ce titre en forme de clin d’œil à Duke Ellington et à sa Fleurette Africaine pourrait servir d’introduction au nouveau projet de Sophie Alour. C’est vers l’Orient, en effet, que la saxophoniste s’est tournée, cherchant à humer le parfum de cette musique arabe qui a fasciné des générations de musiciens occidentaux. Son disque est une sorte de jardin suspendu, où l’on entend siffler les oiseaux, où le ténor groove sur un tapis de percussions, où la fraîcheur de sa flûte se fond aux arabesques fleuris du oud, le luth arabe de Mohamed Abozekry, natif du Caire.
Langue commune
C’est avec le son de ce dernier en tête que Sophie Alour a construit son album, cet instrument dont elle dit joliment qu’il « met l’âme en vibration avec un autre monde ». Cherchant à éviter l’écueil de l’orientalisme, soucieuse de trouver un terrain sur lequel chacun trouve à s’exprimer, selon ses propres codes et ses propres traditions, elle a relevé le défi de définir « une langue commune » qui permette à chacun de « se mettre au diapason » de l’autre. En Mohamed Abozerky, elle a rencontré un improvisateur fulgurant, qui est aussi un chanteur aux accents puissants, dont chaque intervention est d’une présence lumineuse et d’une charge émotionnelle forte. Initié au festival Jazz sous les pommiers, le projet s’appelait initialement « Exil », mais il a pris en définitive le nom de « Joy » tant il a donné de bonheur à ceux qui l’ont créé… A l’entendre, on comprend pourquoi.
Vincent Bessières
à 21h. Tel : 01 45 23 51 41.
Et aussi : le 3 avril au Millau Jazz Festival ; le 21 au théâtre de Bagneux ; le 13 juin au festival Jazz à Junas ; les 19 et 20 juin au Sunside, Paris ; le 25 juillet à Neuvil'en Jazz ; le 7 août à Jazz in Marciac…