Et aussi…
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Artiste associé à la Scène nationale de Saint-Nazaire, Roland Auzet y crée Adieu à la mélancolie, d’après un texte du poète chinois Luo Ying.
« Après mon travail sur l’Europe dans Nous, l’Europe, Banquet des peuples, j’ai voulu continuer ma recherche sur les puissances politiques actuelles en m’intéressant à la Chine. J’y suis allé en 2019 pour rencontrer Luo Ying qui, ayant été garde rouge pendant la Révolution culturelle, relate les violences de cette expérience dans Le Gène du Garde-Rouge – souvenirs de la Révolution culturelle, dont je me suis inspiré pour Adieu à la mélancolie. Le choix de l’adaptation a été influencé par le Covid, qui nous a empêchés, Luo Ying et moi, de poursuivre un échange commencé à un moment où nous pensions avoir le temps et la possibilité de voyager.
Poétique d’une main tendue
Nous avons tout fait pour maintenir ce projet. Car il nous semblait important de montrer que la France et la Chine pouvaient se prendre par la main pour faire œuvre poétique. Il existe très peu de projets de ce type entre nos deux pays. Joué par douze acteurs venant de Chine, de Taïwan et d’Europe, Adieu la mélancolie montre comment la jeune génération voit la période passée dont parle Luo Ying et comment elle-même vit sa privation de liberté. En adoptant un point de vue européen pour porter cette histoire, nous mettons en avant ce qui rapproche les deux continents : la prise de conscience que le capitalisme est possible sans la démocratie et l’urgence d’en tirer des conséquences pour l’avenir. »
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Tél. : 02 40 22 91 36.
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