Aux éclats de Nathalie Béasse
En indisciplinée de l’interdisciplinarité, [...]
Avec Rémi, Jonathan Capdevielle, artiste associé au Quai d’Angers, met en scène une adaptation de Sans famille d’Hector Malot, dans un spectacle tout public à emporter chez soi.
« Mes précédents spectacles, Adishatz et Saga, traitaient largement de l’enfance et de l’adolescence. L’enfant y était un personnage et en même temps un observateur de la fiction. J’ai eu envie cette fois de m’adresser à lui directement en tant que spectateur. J’ai découvert Sans Famille petit, via une série manga au Club Dorothée. Après plusieurs pièces d’autofiction, et un travail à partir de Bernanos, j’avais envie de rester sur un texte littéraire, même si mon adaptation se mélange avec des éléments plus personnels. Et surtout, pour moi, cette œuvre met en avant le fait qu’on peut se construire en dehors de sa propre famille, qu’on peut apprendre du malheur, que l’on peut faire des rencontres étranges, suscitant une certaine méfiance, qui vous apportent pourtant de nouvelles choses. L’histoire est celle d’un jeune garçon, Rémi, que ses parents adoptifs abandonnent. Il doit se débrouiller seul et va découvrir différents métiers – jardinier, travailler à l’usine – et surtout un bonimenteur nommé Vitalis. Avec lui, il va devenir un artiste très populaire. C’est un personnage pluridisciplinaire qui se nourrit des artisans, artistes et ouvriers autour de lui.
Le carnaval et le vaudou
Ma mise en scène part d’une interview de Rémi devenu adulte, musicien reconnu, et va ainsi faire se côtoyer le présent et le passé. La première partie se déroule au plateau. Et la deuxième consiste en une fiction audio à emporter chez soi. Dans la première partie, il y aura une disparition progressive de l’image, des figures qui ont accompagné l’enfant Rémi, qui conduira à cette version audio. Sortir de la salle de théâtre permet de créer un autre rapport au spectacle, plus intime, et aussi un glissement vers l’imaginaire qui s’effectuera plus fortement encore, je l’espère. Pour moi, ce spectacle est tout public, allie esthétique adulte et enfantine. Il y aura par exemple des masques et des costumes intégraux. Comme Rémi, on quitte le réalisme familial pour entrer dans le monde du spectacle. Avec des poupées à taille humaine évoquant le carnaval, le vaudou. De la musique portée notamment par le singe et le chien musiciens. Rémi sans famille est aussi une œuvre réhabilitant le saltimbanque, traversant tout ce qu’il porte d’images positives et négatives à la fois. »
Propos recueillis par Eric Demey
Tél. : 02 41 22 20 20.
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