Une édition qui laisse une place prépondérante aux artistes femmes qui regardent notre monde, rencontre avec Benoît Lambert et Sophie Chesne
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Pour sa première création, la compagnie Les Grands Écarts se lance dans une épopée dystopique qui lui permet de parler d’amour autrement.
« Notre souhait premier était de parler d’amour, d’interroger les relations possibles en sortant du patriarcat et de l’hétéronormativité. La dystopie s’est imposée comme cadre, car elle nous permet d’augmenter les enjeux, de faire concrètement de ces sujets une question de vie ou de mort. Ce qui nous plaît aussi dans le recours à la science-fiction, c’est sa dimension populaire : elle offre à tous une base commune, qui nous permet ensuite de développer, comme on le souhaite, notre réflexion. Enfin, ce genre permet un travail sur la langue qui m’a passionné. Nous situons la pièce en 2087. Dans ce futur, on ne parle pas comme aujourd’hui.
Le futur avec les moyens du bord
Chacun des personnages venant d’un lieu différent, chacun a son langage. Chacun arrive aussi avec sa façon d’aimer, romantique ou polyamoureuse. Toutes ces relations sont bousculées par une guerre sociale qui se déclenche entre [la zone], périphérie urbaine où tentent de survivre des communautés humaines éparpillées, et [Paris-dôme], l’une des treize [villes-dômes] où s’est retranchée la ‘’bonne humanité’’, qui cumule toutes les richesses. Rakatakatak se situe dans [la zone], espace que l’on fait exister grâce aux bricolages réalisés à vue par les acteurs. Ces derniers assument de venir raconter cette histoire : lorsque la situation l’exige, ils sortent de l’incarnation. »
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Tél. : 04 77 25 14 14.
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