Maqoma, Onikeku, Bidiefono : une Afrique qui veille ses morts
Ces trois chorégraphes (Afrique du Sud, [...]
Focus -213-Théâtre d’Arras et Hippodrome de Douai
Guy Alloucherie croise théâtre, cirque et danse dans une pièce créée à Douai où résonne le monde, entre fureur et mélancolie.
« Depuis plusieurs années, je crée in situ des Veillées en compagnie d’artistes qui, à partir de rencontres avec les habitants d’un territoire, proposent une soirée composée de vidéos et de performances. En voyant La Maison de la force d’Angelica Liddell, j’ai été profondément touché, troublé, par la puissance de son engagement sur scène. Elle transcende sa colère, son mal-être, par la mise à l’épreuve du corps, comme si elle cherchait une vérité absolue par l’épuisement physique et psychique. J’ai alors compris qu’il me fallait revenir au plateau et donner une forme spectaculaire à la fêlure, à cet indicible, à ce vertige, que je ressens face au monde d’aujourd’hui, face à une certaine confusion politique et morale. J’ai donc rassemblé une dizaine d’acteurs, d’acrobates et de danseurs. Nous allons travailler avec le texte d’Angelica Liddell, avec des briques et du charbon, matériau « sacré » dans mon enfance, passée au cœur du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Nous créerons avec tout ce qui fait que nous sommes qui nous sommes, en cherchant à faire naître le mouvement en nous-mêmes, en mobilisant le corps tout entier dans une quête d’authenticité. »
Propos recueillis par Gwénola David
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