Cendrillon de Joël Pommerat
Plus de dix ans après la création initiale, [...]
Focus -302-Le Théâtre de Suresnes garde le cap : une utopie en actes qui innove et s’offre à tous
Mehdi Kerkouche crée PORTRAIT, une pièce sur le thème de la famille à découvrir en ouverture de Suresnes Cités Danse.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’aborder le sujet de la famille pour cette création ?
Mehdi Kerkouche : Lorsque j’ai monté ma compagnie, c’était avec le projet de traiter de sujets qui me touchent personnellement. L’objectif de ma première création, DABKEH, était de renouer avec mes origines, avec une sensation de mouvement instinctif, primaire. Après DABKEH et EMKA, je voulais retrouver un groupe, un contexte qui fait que chaque individu est obligé de rester dans le clan tout en s’efforçant d’exister malgré les contraintes. On ne choisit pas sa famille, les gens avec qui on doit rester connecté toute une vie. Mais nous sommes capables de choisir notre famille de cœur, ceux avec lesquels on a envie d’avancer. Toutes ces relations, cette manière de vivre en communauté m’interrogent et me touchent. En tant qu’artiste, homosexuel, arabe, je me suis maintes fois posé la question de ces différents milieux dans lesquels j’ai le droit ou non d’exister. La famille de cœur est quelque chose qui revient de manière universelle chez les LGBTQIA+ puisqu’en fonction de nos histoires, de nos origines, nous n’avons pas toujours un vécu simple avec notre famille de sang.
Vous travaillez avec des danseurs aux techniques très variées. Pourquoi ?
M.K. : Je suis très curieux, passionné d’un peu toutes les techniques. Je m’amuse à aller prendre des cours d’électro, des cours de contemporain, à découvrir quelles sont les connexions d’un style à un autre. J’ai besoin de m’entourer d’artistes aussi curieux que moi. Mes danseurs ont un style de prédilection, mais ce qui nous rassemble c’est que nous avons tous envie de nous nourrir de la matière de l’autre. Dans PORTRAIT, mes neuf interprètes viennent d’univers très différents, il y a tous les styles, comme dans la vie. Mon challenge est, comme à chaque fois, de trouver un langage commun qui connecte tous les interprètes sans effacer les personnalités qui sont d’une richesse folle.
Propos recueillis par Delphine Baffour
Tél : 01 46 97 98 10.
Plus de dix ans après la création initiale, [...]
Le Théâtre de Suresnes augmente l’amplitude [...]
Fiction théâtrale née d’un travail de [...]