Rodolphe Bruneau-Boulmier défend la diversité des lauréats et des répertoires
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Nouveau lauréat de la Fondation Banque Populaire, Julien Beautemps agrandit la famille des accordéonistes, mise à l’honneur le 19 mai. Il dialogue ici avec deux de ses jeunes ainés, Fanny Vicens et Vincent Lhermet.
Que vous a apporté le fait d’être lauréat de la Fondation ?
Fanny Vicens : Ça a été un tournant dans ma vie, puisque j’ai pu me consacrer à l’accordéon alors que jusque-là je n’avais accès à la scène qu’en tant que pianiste. Au-delà de l’aide financière, le soutien à un projet artistique et la visibilité que donne la Fondation ont été déterminants.
Vincent Lhermet : Quand j’ai été lauréat en 2012, deux ans après Fanny, elle avait ouvert la voie. La Fondation m’a permis de me consacrer à mon instrument, et de penser au-delà. Ce n’est pas si souvent que l’on a l’occasion de réfléchir à des projets de musique de chambre. Depuis, la Fondation est devenue comme une seconde maison.
Julien Beautemps : Le dialogue entre les lauréats, qui est une ligne claire de la Fondation, est génial. Cela nous amène à tester des choses, comme je le fais avec le guitariste Sotiris Athanasiou [autre nouveau lauréat, NDLR] ou avec Romain Leleu pour le concert du 18 mai. Nous pouvons construire un répertoire de concert pour l’instrument en mêlant création, transcriptions et en regardant au-delà du classique.
La Fondation compte huit accordéonistes parmi ses lauréats ; sept seront sur scène le 19 mai. La polyvalence de l’instrument est-elle un atout ?
J.B. : Oui, sans aucun doute. C’est un instrument évocateur pour tous les publics et qui se prête bien à différentes configurations de concert.
F.V. : La présence de compositeurs dans le jury et parmi les lauréats est aussi une chance parce qu’ils sont souvent intéressés par les ressources de l’instrument et notre capacité à improviser… et nous sommes évidemment très demandeurs de pièces nouvelles.
Quelles sont les créations du concert du 19 mai ?
F.V. : Nous ouvrons le concert avec une recréation de Melodia de Toshio Hosokawa pour sept accordéons spatialisés et Vincent reprendra Marea de Matteo Franceschini (lauréat en 2018). Nous tenions à ce que chacun s’exprime où il se sent le mieux. Il y a de quoi faire entre le répertoire revisité (Vivaldi, Bernstein), l’énergie de Jukka Tiensuu, le théâtre musical de Kagel ou l’humour virtuose de Régis Campo !
Propos recueillis par Jean-Guillaume Lebrun
à partir de 15h.
Tél. : 01 58 40 66 58.
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