La quatrième Biennale d’Art Flamenco Avec David Coria, Eva Yerbabuena, Ana Morales, Olga Pericet, Tomatito, Rocio Molina, Marie-Agnès Gillot, Andrés Marín et Christian Rizzo
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Focus -277-Chaillot ~ Théâtre national de la Danse / saison 2019~2010
Lia Rodrigues recrée Nororoca pour la compagnie norvégienne Carte Blanche et reprend, aux côtés de Béatrice Massin et Dominique Hervieu, ses fables mise en danse.
« Nororoca est une récréation de ma pièce Pororoca pour Carte Blanche, une Pororoca du Nord ! Ce mot, « pororoca », qui vient de la langue tupi et signifie « tonitruant », nomme un phénomène naturel causé par la confrontation des eaux des rivières avec celles de la mer, à l’embouchure de l’Amazone. C’est une rencontre violente qui peut faire tomber des arbres et changer les rives, mais en même temps un processus fragile résultant d’un équilibre délicat de la nature. Dans cette pièce, il est question d’altérité. Comme pour Pororoca, je vais partir de quelques questions. Comment construire une communauté sur scène ? Comment chacun trouve sa place – toujours provisoire – avec ses similitudes et ses différences ? Je suis très heureuse de cette invitation à travailler avec les danseurs de Carte Blanche. Créer avec des artistes d’autres parties du monde est toujours un défi et cela me permet de repenser ces questions. Cet échange est vraiment un cadeau. Travailler dans la favela de Rio de Janeiro, dans des conditions très différentes de la Norvège, peut être une expérience transformatrice. Nous pouvons apprendre de nos différences.
Contre ceux qui ont le goût difficile
Pour la création d’une pièce d’après La Fontaine, nous avions laissé de côté les fables les plus connues pour nous approcher de l’artiste. Dans Contre ceux qui ont le goût difficile, il met en dialogue l’auteur et le critique en tant que positions éternellement imbriquées : celle de celui qui fait et celle de celui qui reçoit. L’immensité des questions qu’il y pose nous avait permis de trouver des points communs entre la France qu’il décrit et les regards portés sur le Brésil. Nous sommes des artistes dans un pays dit périphérique. Mais qui sont les forts et qui sont les faibles ? Perdre ou gagner ne serait-il pas seulement une perspective du regard ? Et qui sont ceux si difficiles à satisfaire ? Les critiques, le public ? Je pense que pour les jeunes d’aujourd’hui, au Brésil comme en France, il est important de réfléchir à l’objectif à atteindre. Dans l’art comme dans la vie, plaire aux autres et à soi-même est un enjeu. »
Propos recueillis par Delphine Baffour
Première en France.
Fables à la fontaine, du 17 au 21 mars 2020.
Tél. : 01 53 65 31 00.
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