Les principales versions de l’Orphée de Gluck
Version de Vienne – 1762 : Gluck n’a [...]
Focus -280-La Mezzanine crée Orphée et Eurydice
Cécile Maquet, assistante à la mise en scène, évoque les grandes dates des Productions de la Mezzanine depuis la fondation de la compagnie en 1979 par Denis Chabroullet, Sophie Charvet et Roselyne Bonnet des Tuves.
« J’ai connu les Productions de la Mezzanine à 13 ans. Denis Chabroullet était venu dans mon collège de banlieue parler théâtre et proposer des ateliers. Je ne les ai plus quittés depuis ! À l’époque, il faisait appel à des auteurs contemporains, mais la période charnière date de 1991 avec Temps de chien, le premier spectacle où il a expérimenté qu’on pouvait raconter des histoires autrement que par le texte. Ce qui caractérise les créations de la compagnie, c’est de partir de thèmes contemporains, en portant sur le monde un regard atypique grâce à des objets, des images, des scénographies impressionnantes, et de la musique et des sons conçus par Roselyne Bonnet des Tuves qui donne leur âme aux spectacles. Il y a toujours aussi beaucoup de matière : de l’eau, du sang ou du sable, comme dans Temps de chien, qui est devenu le premier volet d’une trilogie : Nom d’un chien. C’était une période passionnante, avec des spectacles innovants tout en revenant à la machinerie du théâtre à l’italienne.
Des spectacles visionnaires
La Transhumance des riens (1997) a été très important aussi, avec treize personnes sur scène et une tournée partout, même en Corée. Avec sa thématique des exclus, le spectacle était prémonitoire. Denis Chabroullet s’est souvent montré visionnaire dans ses créations. Un autre grand moment a correspondu à notre déménagement dans une ancienne serre de Jardiland. Denis a alors conçu des spectacles novateurs dans le rapport au public et à l’environnement. Cet espace immense a induit un décor immense, incluant le spectateur dans la scénographie : pour Eden Palace (2012), il a reconstitué un cinéma des années 1950 où déambulaient 20 par 20 les spectateurs qui passaient du chaud au froid, des choses agréables au choses immondes. Enfin, pour citer un autre temps fort, je citerais Didon et Énée (2010) car monter un opéra a constitué une nouvelle étape dans notre univers artistique. La surface du plateau était recouverte d’eau, c’était magnifique. Je pense qu’aujourd’hui, Orphée est la synthèse des précédents spectacles de la compagnie, à travers certaines images déjà utilisées, le recours à la machinerie du théâtre italienne, et aussi le même chef d’orchestre, Jean-Marie Puissant. »
Propos recueillis par Isabelle Stibbe
Anaïs Frager dans le rôle d'Eurydice, Roseline Bonnet des Tuves dans le rôle d'Amour et puis le quatuor incarnant le choeur : Cécile Côte ( soprano), Mayuko Karasawa ( alto), Dominique Ploteau ( ténor) Thill Mantero ( basse). Co-produit par le Théâtre-Sénart et le Théâtre Luxembourg de Meaux.
Théâtre Luxembourg Meaux, 4 rue Cornillon, 77100 Meaux.
Le 29 novembre 2019 à 20h30. Tél. : 01 83 69 04 44.
La Marge, 37 avenue Pierre Point, 77127 Lieusaint.
Du 9 au 22 janvier 2020. Jeudi 9, samedi 11, vendredi 17, samedi 18, mardi 21 et mercredi 22 janvier à 20h30, dimanche 12 janvier à 16h. Tél. : 09 67 25 51 06.
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