Le Marteau et la faucille, Don DeLillo par Julien Gosselin

Jerold Bradway a été trader dans une autre vie. Il est désormais en prison, et passe de la salle TV au terrain de football en se remémorant le luxe, l’impudence et le confort du temps des excès du capitalisme financier qui l’ont conduit à sa perte. Écrit en réaction à la crise économique mondiale de 2008, ce texte, dit Julien Gosselin, est « une réflexion sur la possession et la perte, sur la fragilité des hommes, sur leurs rêves de liens, sur l’absence d’espoir ». Initialement intégrée au spectacle Joueurs, Mao II, Les Noms, créé à Avignon en 2018, la magnifique interprétation de Joseph Drouet s’en détache désormais pour un face-à-face sidérant avec le vide.

Catherine Robert