L’aventure Haydn de Julien Chauvin

Pourquoi avez-vous développé le projet sur plusieurs années?

Julien Chauvin : L’idée est née du désir de faire (re)découvrir, sur instruments d’époque, les Quatuors de Haydn d’une manière un peu originale, dans une série s’inscrivant dans la durée, avec le soutien du théâtre de Caen. Par une diversité d’angles d’approche du corpus, nous avons pu emmener les auditeurs dans une véritable aventure, et révéler un appétit pour la musique de chambre.

« Par une diversité d’angles d’approche du corpus, nous avons pu emmener les auditeurs dans une véritable aventure. »

Comment avez-vous construit le cycle ?

J.C. : Chaque concert compte trois quatuors, puisés dans un opus de chacune des trois périodes créatrices du compositeur. En complément, une personnalité artistique ou scientifique fait une intervention reliant sa discipline et la musique, en particulier au XVIIIème siècle, un peu comme dans les salons de l’époque. Pour rendre l’intégrale plus attrayante, nous avons travaillé sur l’interaction avec le public. Clément Lebrun, conférencier et producteur à France Musique, introduit les œuvres en racontant l’histoire qu’il y a autour. Le troisième quatuor, de la dernière période de Haydn, est tiré au sort par les spectateurs.

En quoi consiste Osez Haydn ?

J.C : Nous proposons un véritable mini-festival autour de la version pour quatuor des Sept Paroles du Christ en Croix, afin d’offrir un condensé du génie de Haydn, en fin de compte encore méconnu, avec des trios, des airs d’héroïnes d’opéras par Mélissa Petit et le Concert de la Loge, des sonates au clavecin. Mais ce sera aussi un moment festif pour tous, avec un concert commenté pour les familles et des animations, comme celle d’un luthier montrant la fabrication d’un violon ou la réparation d’un archet.

Propos recueillis par Gilles Charlassier