Dire l’Exil (Lecture) avec l’association Artistes en Exil
Cofondatrice avec Ariel Cypel de [...]
Focus -276-30ème édition de Théâtre en mai
Quelle est l’origine de ce spectacle ?
Maëlle Poésy : Le voyage initiatique, l’exil, l’héritage, l’identité sont des thèmes qui me sont chers. En prenant comme point de départ de ce nouveau spectacle L’Enéide, j’ai eu envie de travailler autour de la question de l’exil et du souvenir, en construisant une narration qui emprunte au fonctionnement même de la mémoire. Du texte de Virgile, nous retenons quelques étapes décisives : le départ d’une ville qui se détruit sous les yeux d’Enée emportant son père sur son dos, l’éternel recommencement des traversées et des naufrages… Nous avons choisi d’en faire une narration du souvenir, décousue, par éclats, entre rêve et cauchemar.
« Travailler autour de la question de l’exil et du souvenir. »
Quelles sont les lignes directrices de votre mise en scène ?
M. P. : Pour construire la partition du spectacle, nous avons travaillé, avec l’auteur et dramaturge Kevin Keiss, à partir des six premiers chants de L’Enéide. A travers l’histoire de l’exil d’un homme, c’est la façon dont une identité se trouble, se transforme, se dilue, s’efface au cours de ses voyages qui nous intéresse. La pièce se déroule dans un espace ni réaliste, ni naturaliste. C’est un espace modulaire qui permet la coexistence de plusieurs espaces-temps. Les souvenirs et les lieux du voyage s’y révèlent. La narration passe également par le corps des interprètes, dont certains sont danseurs. Enfin le rapport au polythéisme est évoqué par la multiplicité des langues que parlent les dieux sur le plateau.
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Théâtre en mai.
Du 23 mai au 2 juin 2019. Tél : 03 80 30 12 12.
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