La Loi de la gravité, d’Olivier Sylvestre, mise en scène par Cécile Backès

C’est l’histoire d’une double émancipation. Celles de Dom et de Fred, deux adolescents de 14 ans qui rêvent d’ailleurs. Deux êtres incandescents qui se cherchent, tentent de trouver une réponse aux troubles intimes qui les projettent dans des questionnements sur l’identité et le genre. Au sein d’un terrain vague, en marge d’une banlieue pavillonnaire, tous deux rêvent de franchir le fleuve qui leur fait face pour rejoindre « la ville », lieu de tous les fantasmes.

S’aimer tel que l’on est

« Il y a tant de choses à dire sur le genre. Et c’est beaucoup plus que juste “garçon-fille” dans mon esprit, déclare Olivier Sylvestre. Ça réfère à notre acceptation ou non de la différence, à tout ce qui déroge de la norme et qui est sanctionné socialement, à tout ce qui est queer, qui sort un tant soit peu de la norme. » Souhaitant traduire sur scène toute la puissance de cette pensée, Cécile Backès a travaillé à « un théâtre de la parole » qui prend parti pour l’ouverture des genres. Comme « une ode à la différence et à la liberté ».

Focus réalisé par Manuel Piolat Soleymat