BLACKFACE
LA TROUPE NEERLANDAISE GRIME LES CLICHES DE [...]
MARIO TRONCO, FONDATEUR DE L’ORCHESTRA DI PIAZZA VITTORIO, RASSEMBLANT A ROME DES MUSICIENS DE TOUS HORIZONS, REINVENTE UNE FLUTE ENCHANTEE REMARQUABLEMENT FESTIVE ET POPULAIRE.
Les parties les plus chantantes ont été privilégiées. Et les airs acquièrent ainsi une sorte de saveur populaire comme s’ils s’échappaient des pays d’origine des musiciens, faisant émerger une unité quasi miraculeuse qui évite les pièges du folklore comme ceux de la juxtaposition. Solo de tablâ de l’Inde, mélodie chantée au Oud, chant des violons, son d’une kora africaine… s’immiscent naturellement dans la partition. Comme si une transmission orale nourrie de mémoire et d’histoires avait plus ou moins subrepticement remodelé les airs, non pas pour souligner leur virtuosité ou leur inventivité, mais bien pour exalter la féerie et l’onirisme de la fable. Papageno est un griot du Sénégal, le prince Tamino un percussionniste cubain, Pamina, Anglaise et folk singer, Sarastro est équatorien et joue de la flûte des Andes. Quant à la Reine de la nuit, l’Italienne Petra Magoni, phénomène vocal, lui donne vie avec souveraineté. La Flûte est l’un des opéras les plus joués au monde, mais vous l’entendrez là comme jamais !
Agnès Santi
La Flûte enchantée, d’après Mozart, par l’Orchestra di Piazza Vittorio, direction artistique Mario Tronco, les 29 et 30 janvier à 21h et le 31 à 15h30.