KAIJA SAARIAHO

Née en 1952, Kaija Saariaho s’inscrit dans la prolifique génération des Magnus Lindberg, Esa-Pekka Salonen, Jouni Kaipainen et Eero Hämeenniemi, rassemblés, dès leur sortie de l’Académie Sibelius d’Helsinki, au sein du groupe « Oreilles ouvertes ». Le parcours de Kaija Saariaho la mène d’abord en Allemagne auprès de Brian Ferneyhough et Klaus Huber, deux compositeurs qui lui font cultiver l’épure, la poussent à délaisser quelque peu les épanchements mélodiques au profit d’une vision plus introspective et d’un travail sur les timbres. Elle s’installe ensuite à Paris et devient l’une des figures emblématiques des studios de l’Ircam. Au fil de ces expériences successives, la compositrice a élaboré un langage orchestral très personnel, tout à la fois puissant et retenu. Elle possède une rare maîtrise de la grande forme, comme en attestent ses oeuvres lyriques (notamment L’Amour de loin [2000] et Adriana Mater [2006], toutes deux sur un livret d’Amin Maalouf). Pour l’orchestre, elle compose des pages de grande envergure qui se déploient souvent d’un seul tenant. Toute une série de concertos est ainsi née, parmi lesquels Notes on light, créé à Boston en février dernier avec Anssi Karttunen en soliste et repris le 13 mars prochain Salle Pleyel. Le violoncelliste est également partie prenante de sa nouvelle oeuvre, pour soprano, violoncelle et orchestre, qui sera créée à l’occasion du même concert avec la participation de la grande soprano finlandaise Karita Mattila. A la tête de l’Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach dirigera également Orion, impressionnant triptyque orchestral créé en 2003 par l’Orchestre de Cleveland.

J.-G. Lebrun

Le 13 mars à 20 h à la Salle Pleyel.