La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -201-Théâtre d'Ivry Antoine Vitez

Hommage au frangin d’écriture

Hommage au frangin d’écriture - Critique sortie Jazz / Musiques Ivry-sur-Seine Théâtre d'Ivry Antoine Vitez
Romain Didier, frangin d'écriture d'Allain Leprest.

De Claude Lemesle / mes Gérard Morel / direction musicale Romain Didier

Publié le 10 septembre 2012 - N° 201

Pendant vingt-sept ans, Romain Didier a écrit avec Allain Leprest quelques-unes des plus belles chansons du répertoire français. Parmi celles-ci, Où vont les chevaux quand ils dorment

Accroche : « Chez Leprest, tout était chanson. »

Pourquoi choisir cette chanson pour titrer ce spectacle ?

Romain Didier : C’est une chanson que nous avons écrite ensemble au début des années 90. Dans le répertoire de Leprest, il y a souvent une dimension spirituelle, presque mystique. Dans ce titre et dans cette question, chacun peut trouver ce qu’il veut : c’est une chanson qui laisse l’auditeur dans une posture d’ouverture, qui pousse à la méditation.

Comment avez-vous rencontré Allain Leprest ?

R. D. : Au Printemps de Bourges, en 1985. Tout le monde parlait de ce plateau-découvertes où avait chanté cet ovni incroyable. Tout le monde était bouleversé. Très vite, nous nous sommes rencontrés, et j’ai mis en musique ses textes. Pendant vingt-sept ans, nous ne nous sommes pas quittés, avec des périodes de collaboration plus ou moins resserrées, et plein d’aventures magnifiques. Je trouve ça normal de parler de mon frangin d’écriture de vingt-cinq ans.

Qu’avait Leprest de si particulier ?

R. D. : L’homme était complètement atypique. C’était un auteur incroyable. Ça m’apparaît à chaque fois que je le relis. Parce qu’il invente des mots, parce que, comme tous les grands, il fait de l’universel avec de l’anecdotique et tresse des choses incroyables avec des bouts de ficelle. C’était aussi un interprète fulgurant, bringuebalant, fâché avec le rythme et le tempo, mais qui avait un sens inné de la scène et du geste. Chanter était pour lui une façon de vivre. Chez Leprest, tout était chanson : il regardait vivre les autres et se regardait vivre lui-même, et tout devenait association de mots. Il avait une plume aiguisée, toujours à l’affût, toujours prête.

Propos recueillis par C. Robert

A propos de l'événement

Où vont les chevaux quand ils dorment ?
du samedi 29 septembre 2012 au dimanche 30 septembre 2012
Théâtre d'Ivry Antoine Vitez
1 rue Simon Dereure, 94200 Ivry Sur Seine.
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