Le Duo Athos avec Florian Pons (violoncelle) et Pierre Desangles (piano)
50 ans à eux deux : Florian Pons et Pierre [...]
Focus -289-SAISON MUSICALE DES INVALIDES
Le Loco Cello Quartet, formation imaginée par le violoncelliste François Salque, grand chambriste et soliste classique, est né de son goût insatiable pour les aventures musicales et les rencontres entre interprètes, compositeurs et improvisateurs d’univers différents. Avec son alter ego Samuel Strouk (guitariste, compositeur et arrangeur), qui signe une grande partie du répertoire, Adrien Moignard, guitariste de jazz dans la lignée stylistique de Django Reinhardt, et le contrebassiste Jérémy Arranger, il nous entraîne aux Invalides dans un vibrant voyage au cœur de l’Europe centrale.
De quel désir est né le Loco Cello Quartet ?
François Salque : Aux frontières des musiques écrites et improvisées, nous tentons de projeter des éclairages personnels sur le répertoire savant, les thèmes traditionnels d’Europe centrale, le tango et le jazz. Mais nos créations et recréations célèbrent le plus souvent l’union de ces différentes traditions musicales, en inventant un nouveau langage en perpétuelle évolution.
L’ensemble réunit uniquement des instruments à cordes. Pour quelle raison ?
F.S. : Cette réunion inédite d’instruments, par la richesse sonore et la liberté qu’elle nous confère, nous a permis de repousser les limites des parcours imposés. Tout en préservant la cohérence et l’équilibre des timbres et en recherchant le « son » du groupe, nous poussons chaque instrument dans ses derniers retranchements, particulièrement le violoncelle…
Comment pourriez-vous présenter l’atmosphère particulière de ce programme joué aux Invalides ?
F.S. : Ce nouveau programme sera donné juste après l’enregistrement de notre deuxième album, en compagnie de Biréli Lagrène. Nous devrions être chauffés à blanc ! Le concert rend un hommage aux musiques Verbunkos qui seront le fil rouge du programme. Le style verbunkos, du terme allemand Werbung, soit en français recrutement, est un des piliers historiques des célèbres Csardas. Précédées de chants émouvants et passionnés, ces danses sont apparues dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Elles étaient exécutées avec maestria par les musiciens tziganes, lors des séances de recrutement de militaires volontaires dans les villages de l’empire austro-hongrois. Mêlant liesse, alcool, danse et euphorie, ces séances étaient propices à l’enrôlement des jeunes hommes, parfois émus aux larmes par les sentiments héroïques et la beauté de ces thèmes aux carrefours de plusieurs cultures. Nous aurons également au programme des œuvres de Krystof Maratka, des thèmes revisités de Django Reinhardt et d’Astor Piazzolla ainsi qu’une création de Samuel Strouk en première mondiale, pièce maîtresse de notre deuxième album !
Propos recueillis par Jean-Luc Caradec
à 20h. Places : 8 à 30 €.
Tél. 01 44 42 38 77.