Effervescence artistique, in situ

« 99% des spectacles que le festival propose se déroulent en extérieur. Pour autant, le Festival de la Cité Lausanne n’est ni un festival de musique en plein air, ni un festival d’arts de la rue. Il ne s’agit pas de transporter des spectacles de la salle vers l’extérieur, mais bien de proposer aux artistes de prendre possession de l’espace qu’on leur propose, en utilisant leur savoir-faire. Par exemple, cette année, Le collectif 3615 Dakota et les 3 points de suspension vont s’installer Place du Tunnel, qui se transforme pour l’occasion en zone de bien-être en lien avec l’eau. On trouvera là des modules d’installation – tels une voiture jacuzzi ou une cabane sauna -, mais aussi des performances individuelles d’égothérapie pour rebooster l’ego de chaque spectateur. C’est aux Marches que Gwenaël Morin devrait produire un diptyque de classiques français, Dandin+Andromaque. La troupe de DeLaVallet Bidiefono rapportera sur la nouvelle grande scène installée place du Château l’expérience de développement d’un lieu de danse menée par le chorégraphe à Brazzaville. Alice Ripoll s’y produira également, avec des danseurs de passinho recontrés lors de bailes funk dans des favelas de Rio. Outre cette programmation internationale, le festival accueillera également des artistes romans et vaudois. Par exemple, Marielle Pinsard, qui étudiera le processus de fabrication des hits musicaux et le rapport des Suisses au star-system à travers une vraie-fausse émission de radio. »

Propos recueillis par Eric Demey