Edouard Signolet, trois projets à la croisée du théâtre, du conte et de l’opéra

Par quels projets va se formaliser votre résidence artistique au TNN ?

Edouard Signolet : Par une présence, dans la maison et sur le territoire, aux côtés de la troupe de comédiennes et comédiens constituée par Muriel Mayette. Cette présence donnera lieu à des actions de médiation, à des ateliers d’écriture, à toutes sortes d’événements et de projets visant à accompagner la programmation, ainsi qu’à reconquérir des publics qui, parfois, ne sont pas revenus au TNN après la crise du Covid. Et puis, je vais présenter trois spectacles.

Lesquels ?

E.S. : D’abord Bande-annonce Goldoni, une création de quarante-cinq minutes (ndlr, pour tout public à partir de 11 ans) conçue comme un précipité de la trilogie de Goldoni Les Aventures de Zelinda et Lindoro. Il s’agit d’une petite forme qui se déplacera hors les murs, notamment dans les collèges et les lycées. Ensuite, je mettrai en scène l’un de mes propres textes, Petite leçon de zoologie à l’usage des princesses (ndlr, pour jeune public à partir de 6 ans). Cette pièce raconte l’histoire d’amitié qui unit une petite fille pas comme les autres et un professeur essayant de recréer des liens entre cette enfant isolée et le monde ordinaire : un peu comme un duo de clowns entre deux êtres faisant l’expérience de la normalité et de l’anormalité. Enfin, je vais présenter une version opéra d’Alice au pays des merveilles (ndlr, pour jeune public à partir de 8 ans). Ce projet est né en 2016, en partenariat avec la Philharmonie de Paris et l’Orchestre national d’Ile-de-France. Je signe la mise en scène, ainsi que le livret écrit à partir du conte de Lewis Carroll. La musique, elle, est du compositeur Matteo Franceschini.

« Je n’ai pas envie d’établir une adresse déterminée par l’âge des spectateurs. »

Comment avez-vous envie de vous adresser, à travers vos créations, aux jeunes spectateurs ?

E.S. : Une chose est sûre, je n’ai pas envie d’établir une adresse déterminée par l’âge des spectateurs qui assistent à une représentation. Lorsque je conçois un spectacle qui entre dans la catégorie « tout public », ou « jeune public », je le fais pour tout le monde, en veillant à ce que le spectacle comporte différents niveaux de lecture et de compréhension. J’essaie ainsi de réunir le public le plus large possible.

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat