La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -286-SAISON MUSICALE DES INVALIDES 2020~2021

Correspondances musicales

Christine Helfrich explicite les axes directeurs de la saison.

Entretien Christine Helfrich, Conservateur en chef du patrimoine et chef de la Mission Musique du musée de l’Armée

Publié le 8 août 2020 - N° 286

Christine Helfrich explicite les axes directeurs de la saison.

Dans quel état d’esprit avez-vous conçu cette saison ?

Christine Helfrich : La saison musicale des Invalides entend faire découvrir et partager quelques aspects d’un patrimoine qu’il lui appartient d’explorer, de sauvegarder et de mettre en valeur, en étroite cohérence avec les autres activités du musée et notamment ses expositions temporaires. Le cycle « Echos de bataille », initialement programmé dans le cadre de l’exposition « Photographies en guerre, » accompagne désormais l’exposition « Comme en 40 » reportée à cet automne. Certaines œuvres et programmes choisis font étrangement et singulièrement écho aux conflits franco-allemands et, plus précisément encore, à la Seconde Guerre et à cette si oppressante année 1940, 80 ans après l’Appel du 18 juin…

Le cycle Mort et Transfiguration impériale sera marqué par la présence en résidence du compositeur Karol Beffa…

Christine Helfrich : La Fondation Napoléon et le musée de l’Armée célèbrent ensemble tout au long de la saison le bicentenaire de la mort de l’Empereur. Cette célébration aux Invalides s’ouvrant à la création contemporaine, il était important que la musique de notre temps s’inscrive naturellement aux côtés des arts plastiques. Les œuvres de Karol Beffa, compositeur en résidence tout au long de ce cycle, ponctueront chacun des concerts. Son Tombeau de Napoléon, commande du musée de l’Armée, sera donné en création mondiale le 6 mai 2021.

Comment sont nés l’idée et le désir de consacrer un cycle aux femmes compositrices ? 

Christine Helfrich :  Le cycle « Femmes compositrices, des notes pour seule arme » apportera en mars 2021, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, un éclairage sur la si difficile conquête menée par les compositrices en vue d’une juste reconnaissance. Edith Canat de Chizy, dont les compositions jalonnent le cycle, fait ici office d’emblématique figure de proue. Dans son sillage, les œuvres de ses consœurs restées injustement dans l’ombre d’un mari ou d’un frère sont réhabilitées avec ferveur par toute une pléiade de jeunes artistes déjà consacrés. La cause est juste. Et le combat en faveur d’une réhabilitation de celles qui revendiquaient la qualité de compositeurs (au masculin !) n’est pas vain : « Oublions que je suis une femme et parlons musique ! », implorait Nadia Boulanger.

 

 

Propos recueillis par Jean Lukas

A propos de l'événement

Correspondances musicales
Musée de l’Armée
Hôtel national des Invalides, 129, rue de Grenelle, 75007 Paris.

Site : musee-armee.fr

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