Léa Vinette, entre laboratoires et création
À l’aube de sa troisième création, la [...]
Précédemment inspiré par l’art du bonsaï, le chorégraphe Bruce Chiefare nourrit son hip hop d’inspirations inédites.
« Le mécénat de la Caisse des Dépôts m’a soutenu pour ma première pièce de groupe, Break, dont l’ambition était d’écrire une danse hip hop irriguée par de nouvelles influences – comme l’art du bonsaï que je pratique. C’était un cap important, à un moment où la compagnie commençait un peu plus à se faire connaître. Puis nous nous sommes retrouvés en juin dernier pour le Défilé Fantastique, conçu en tant qu’artiste associé au Triangle à Rennes, qui a rassemblé 500 amateurs de tous âges, devant quelque 2 000 personnes. C’était un geste artistique et de transmission très fort, dans l’espace public. Aujourd’hui, je suis accompagné dans mon nouveau projet majoritairement hip hop, qui sera créé en 2027, et va rassembler des danseurs de tous styles et toutes générations.
À la recherche des origines
Je veux y associer la question des origines, notamment à travers la danse khmère qui vient de ma mère. Comment composer autrement avec les origines, sans que ce soit relié à une nostalgie ou, dans mon cas, à la guerre au Cambodge ? C’est l’occasion de questionner ce qui se passe dans le corps : j’ai une manière de breaker qui favorise certaines caractéristiques, comme des doigts très présents. J’ai aussi tendance à danser en tension et à utiliser la lenteur, très présente dans la danse khmère. Je m’engage souvent dans des laboratoires de plus d’un an avant de concrétiser un projet ; ainsi, je peux expérimenter, parce qu’on a absolument besoin d’expérimenter dans la danse en dehors des financements de résidence classique. »
Propos recueillis par Nathalie Yokel
au Festival Waterproof.
www.caissedesdepots.fr/mecenat
À l’aube de sa troisième création, la [...]