Avec Régis Ferron, la force du collectif comme moteur

« L’association a été créée à l’orée des années 2000 avec 7 lieux en Essonne, d’abord autour de l’émergence et de l’international. Aujourd’hui, le projet a évolué, avec un collectif de 22 membres. Essonne Danse contribue financièrement à la diffusion des spectacles, et constitue aussi un véritable réseau, avec des coproductions, des résidences, et un fort relai d’Éducation Artistique et Culturelle. Béatrice Massin commence sa résidence 2024, après Sylvère Lamotte, Joanne Leighton… Après 20 ans d’existence, le collectif avait besoin d’être repensé, d’affirmer son attention à la danse contemporaine dans son ensemble. Aujourd’hui, un comité de programmation de 5 structures nommées tous les deux ans représente la diversité du collectif, avec un rôle d’éclaireur, chaque lieu restant libre de sa programmation.

Représenter la diversité de la danse contemporaine

La danse rencontre une vraie problématique de mise à disposition de lieux. La force du collectif, c’est son réseau très étendu, offrant un maximum de possibilités de répéter sur le territoire. Essonne Danse coproduit, diffuse, garantit les équilibres pour représenter au mieux la danse contemporaine : diversité esthétique, émergence, jeune public… Nous sommes attentifs au public, à sa circulation, à sa construction. Il y a tout un public qui n’existerait pas sans le festival. Quand on arrive en ruralité avec une aide financière et un beau volume d’EAC, nous sommes bien accueillis et ça convainc les élus. Ce qui m’intéresse, c’est d’associer des mairies, des intercommunalités, une école, un opéra, une scène nationale… C’est d’une telle richesse humaine ! Pour l’avenir, nous réfléchissons à une charte, au renforcement des résidences, aux croisements possibles avec l’autre réseau francilien Escales Danse. »

Propos recueillis par Nathalie Yokel