Agnès Régolo s’empare de « L’Oiseau vert » de Carlo Gozzi, fable cruelle et merveilleuse

L’Oiseau vert « a le charme d’un conte de fées, l’alacrité d’une comédie et la profondeur d’un récit initiatique » annonce sa metteuse en scène Agnès Régolo. L’auteur vénitien, rival de Goldoni, a ficelé l’histoire de deux jumeaux enfants de roi, abandonnés à la naissance chez un couple de charcutiers, avant que quelques années plus tard le régent revenant de la guerre ne tombe amoureux de celle qu’il ne sait plus être sa fille. Un prince métamorphosé en oiseau-vert intervient alors. Comédie ouverte, rédigée en partie sous forme de canevas, L’Oiseau vert d’Agnès Régolo traverse le temps, mêlant musique pop rock, costumes contemporains et baroques, situations familières et merveilleux avec huit interprètes. Un spectacle léger et dynamique tout autant qu’instructif, où les figures féminines font preuve d’une particulière vigueur.

Eric Demey