Le Quatuor Béla autour de Moondog : “Good Road to follow”
Le Quatuor Béla présente à la Philharmonie de [...]
Focus -339-Génération Spédidam
Invitée au Festival Présences 2026 consacré à Georges Aperghis pour un concert avec la violoncelliste Aurélie Allexandre d’Albronn, la percussionniste Adélaïde Ferrière crée deux commandes de Radio France, Bleu qui coupe de Sylvain Marty pour les deux solistes, et le solo Bestiarium musicale VII de Noriko Baba.
« La création Bleu qui coupe de Sylvain Marty est inspirée par un poème d’Aurélie Allexandre d’Albronn tiré de son recueil ffff. Elle fait appel à des percussions à peau (bongos, congas, toms, grosse caisse, tam-tam, caisse-claire, rototoms, timbale) et métalliques (gong, bol tibétain, cymbale). C’est une page énergique, basée sur la complexité rythmique, où les sons du violoncelle servent de déclencheurs aux percussions. Dans ces mouvements de timbres qui s’appuient sur une sorte d’illusion électroacoustique, il y a un rapport direct avec la performance, et une exigence chambriste dans la synchronie du duo pour atteindre la précision chirurgicale, quasi-robotique, voulue par la partition. » remarque Adélaïde Ferrière.
Exploration de sonorités
Bestiarium musicale VII poursuit un cycle multi-instrumental que Noriko Baba avait commencé en 2022. Composée pour un ensemble de percussions et d’accessoires (marimba, timbale, cymbale, monkey cymbal toy, squeaky toys, appeaux, harmonicas, sifflet à eau, crécelle, vibraslap, bâton de pluie, Windsinger), « cette succession de petits mouvements fait appel à beaucoup d’effets ». L’imitation des oiseaux rappellent les chansons imitatives de Janequin à La Renaissance. « C’est une pièce solo qui amène à explorer les sonorités, pour dépasser la trivialité amusante de certains objets et développer tout un imaginaire. » Dans ce programme pour le festival Présences, Adélaïde Ferrière interprète également deux œuvres de Georges Aperghis. Le compositeur et la soliste ont imaginé un nouvel instrumentarium pour la partie de zarb du duo avec violoncelle Profils. « Les instruments joués avec les doigts utilisés dans cette transcription accentuent une dimension rituelle assez tellurique. » Dans Cinq pièces pour espérou et violoncelle revisitées pour percussions et violoncelle, les sonorités des deux instruments ainsi que les voix des interprètes fusionnent au point de ne plus distinguer l’une de l’autre.
Gilles Charlassier
à 22h30 à la Maison de la Radio, Studio 104.