Jeanne Cherhal et Miossec
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Focus -299-Festival d’Anjou 2022 : le théâtre d'art dans tous ses états
Directeur du Festival d’Anjou depuis 2020, Jean Robert-Charrier œuvre à une véritable mue du rendez-vous estival angevin, afin de promouvoir un théâtre d’art accessible au plus grand nombre.
Qu’est-ce qui vous a décidé à postuler à la direction du Festival d’Anjou ?
Jean Robert-Charrier : J’ai toujours peur de m’ennuyer. En 2020, cela faisait déjà plus de 10 ans que je travaillais, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, à établir des ponts entre le théâtre privé et le théâtre subventionné. Ainsi, quand l’appel d’offre pour la direction du Festival d’Anjou s’est ouvert, festival dont les financements sont justement à la fois publics et privés, il m’a semblé que je pouvais être la bonne personne pour ce poste.
Avant votre nomination, la programmation de ce festival créé en 1950 était-elle exclusivement composée de spectacles de têtes d’affiche ?
J.R-C. : Oui, intégralement. J’ai impulsé au Festival d’Anjou un virage identique à celui que j’ai conduit au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Je souhaite, peu à peu, faire évoluer les goûts du public. J’ai eu, l’année dernière, l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec les spectateurs du Festival d’Anjou. Il s’agit d’un public passionné, assidu, mais qui n’a pas la culture du théâtre public. De nombreux spectacles du théâtre subventionné sont accessibles au plus grand nombre. J’ai vraiment à cœur de faire découvrir à ces spectateurs des esthétiques qui, j’en suis sûr, les enthousiasmeront et leur donneront le goût de la découverte. L’idée n’est pas de changer du tout au tout, mais plutôt d’élaborer une programmation qui s’équilibre entre les deux secteurs, avec toujours le même niveau d’exigence.
L’enjeu, pour vous, est donc de faire tomber les barrières en favorisant l’exigence…
J.R-C. : C’est exactement ça. Je voudrais que les spectateurs du Festival d’Anjou, qui dans leur grande majorité ne fréquentent pas Le Quai (ndlr, Centre dramatique national des Pays de la Loire), se rendent compte que ces barrières n’ont aucun sens. Je voudrais, par exemple, leur faire découvrir l’univers du grand artiste qu’est Joël Pommerat. Le théâtre que j’ai envie de mettre en lumière au Festival d’Anjou, sans m’enfermer dans aucune chapelle, se situe à la croisée du texte, de l’art de l’acteur et d’un travail scénographique sur la forme.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Tél : 02 41 88 14 14.
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