23 Fragments de ces derniers jours, une ode à la vie et au jeu conçue par Maroussia Diaz Verbèke

Si le spectacle puise dans l’histoire contemporaine du Brésil, il n’est cependant pas ancré dans un pays en particulier : le défi de trouver la joie malgré la dureté du monde est une réalité universelle. Pour autant, 23 Fragments de ces derniers jours n’est teinté d’aucun défaitisme : sur la piste circulaire qui ressemble à un tapis de jeu, les six interprètes vont rivaliser d’adresse pour que triomphe la joie d’être en mouvement, en vie, en lien. Pour renforcer la dimension ludique de leur quête, ils vont mobiliser sur la piste des objets qui sont autant d’exemples de comment les choses les plus ordinaires peuvent être détournées pour en jouer.

Le plaisir de jouer, élan sans frontières

Les numéros s’enchaînent à mesure du déroulé de ces Fragments, et la présence de trois danseurs donne un ancrage particulier dans le corps et dans le rythme. Équilibre sur bouteilles, fakirisme sur Legos, les objets sont intégrés directement aux pratiques circassiennes. Les disciplines au sol s’équilibrent avec les aériennes : à la force de l’acrodanse répond la puissance des sangles et du trapèze. L’énergie et la bonne humeur dominent, dans une mise en piste pétillante. Il y a d’éclatantes vibrations de vie dans ce spectacle, dont le public profite à plein.

Mathieu Dochtermann