Un Sacre politique
La particularité du Sacre du Printemps de [...]
On aurait pu la résumer au travail de la Batsheva Dance Company ou à celui, en France, de Yuval Pick. Mais la danse israélienne a bien plus à nous dire, comme en témoigne ce focus.
Ce temps fort au Centre National de la Danse met en lumière la danse israélienne sous différents angles : la création, mais aussi la transmission d’œuvres ou de la technique. Après la venue, en novembre, de la danse mâtinée de théâtre physique d’Oren Laor et Niv Sheinfeld, on poursuit la découverte avec le travail d’Itamar Serussi : celui-ci a fait le choix d’une certaine virtuosité physique pour les six interprètes de Mono, à la recherche d’une multitude de combinaisons possibles pour leur danse. La physicalité est également au cœur des propositions de Yuval Pick, directeur du CCN de Rillieux-la-Pape. Quatre soirées rassemblent deux pièces du chorégraphe, de Popular music à No Play Hero autour d’œuvres du compositeur David Lang.
Leçon de « Gaga »
Au cœur du mouvement, les danseurs du Junior Ballet se sont vus confier pour mars deux pièces d’Itzik Galili et Hofesh Shechter, et une création d’Edmond Russo et Shlomi Thuizer. Le premier emprunte volontiers à une base classique, tandis que le second emmène les corps dans des tempêtes plus quotidiennes. Quant aux deux derniers, dont la compagnie est basée en France, ils ne renient en rien leur héritage tout en inventant pour le corps des environnements ou des contraintes salutaires et créatrices. Le temps fort se termine en avril autour de la figure d’Ohad Naharin, avec sa pièce Kamuyot, et une « Grande leçon », dans lequel il livrera les secrets de sa méthode « Gaga », utilisée quotidiennement par les danseurs de sa compagnie.
Nathalie Yokel
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