Festival Wet°

Parmi la quarantaine de Centres Dramatiques Nationaux du territoire, le Théâtre Olympia est à la pointe d’actions en faveur de l’insertion professionnelle d’une nouvelle génération de jeunes talents. La mise en place, en son cœur, d’un ensemble artistique composée de cinq acteurs et de deux techniciens nouvellement issus des grandes écoles d’art dramatique territoriales – troupe renouvelée tous les deux ans – est à l’origine de la création du Festival Wet, dédié à l’émergence. « Festival de jeunes créateurs, il m’a semblé opportun de confier à cette troupe que nous avons la chance d’accueillir en notre sein, grâce au dispositif mis en place de longue date, la responsabilité de la programmation de cet événement qui, d’édition en édition, s’affirme comme un rendez-vous incontournable de la jeune création française et internationale » explique Jacques Vincey, metteur en scène et Directeur du Théâtre Olympia-CDN de Tours.

Une mosaïque de propositions originales

Un manifeste qui fixe année après année le cadre du festival précise les intentions des programmateurs en herbe avec un mot d’ordre : « accompagner les prémices et les promesses, ouvrir à l’inédit, à l’audacieux, au fragile ». Fidèles à l’état d’esprit initial, la douzaine de propositions de cette sixième édition confirme cet appétit pour des créations nées hors des frontières hexagonales dont témoignait déjà la précédente en affichant un spectacle du collectif catalan Atresbandes, It don’t worry me, une performance de l’artiste brésilien, chercheur en culture afro-brésilienne et danseur de capoeira Orun Santana, Meia Note, un seul en scène, de l’auteur, performeur et metteur en scène belge Salim Djaferi, Koulounisation.  Sur le fond, les propositions de cette sixième édition, dans la mosaïque de ses colorations, intéressent nos problématiques contemporaines, en touchant particulièrement à la place des femmes dans notre société.

Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens