FESTIVAL SONS 9

C’est sans doute l’un des événements les plus étonnants de l’automne parisien : le Festival Sons 9 fait fi des cases musicales pour offrir une affiche stimulante entre jazz, musiques traditionnelles du monde entier et improvisations en tout genre. Imaginé par le joueur de hautbois tout-terrain Jean-Luc Fillon, Sons 9 se propose de faire découvrir au public une foule d’instruments peu connus, peu médiatisés, peu usités. Si l’idée est déjà en soi séduisante, elle se révèle en outre excitante quand on jette un œil à l’aréopage cosmopolite de virtuoses que le musicien français a convié à son banquet hors norme. Un exemple ? Le 6 novembre, l’inspiré contrebassiste du MegaOctet d’Andy Emler, Claude Tchamitchian, dialoguera avec l’Arménien Gaguik Mouradian et son kamantcha (vièle à pique). Autre date à marquer d’une pierre blanche, le 9 novembre. Ce soir-là, le maître de cérémonie présentera un projet alléchant. Baptisé « Echoes of Freedom », le combo rassemble le hautbois de Jean-Luc Fillon, la contrebasse de François Méchali, la batterie de Ramon Lopez et le violon de Mark Feldman. Haute figure de l’underground new-yorkais, celui-ci n’est autre qu’un des plus fidèles complices de l’Américain John Zorn. Troisième grand moment à n’en pas douter de ce festival parisien, l’après-midi du 11 novembre à l’Hôtel Lutétia, où deux équilibristes de l’accordéon (Lionel Suarez et David Venitucci) feront exploser tous les clichés qui courent au sujet du piano à bretelles.

M. Durand