Festival Arabofolies célébre la diversité des musiques de la scène arabe
En ces temps où beaucoup incitent à séparer [...]
À Marciac se tient l’un des grands rendez-vous de l’été festivalier. Revue des concerts à noter sur les tablettes.
Du côté du Chapiteau, le 19 juillet, ceux qui n’ont pas encore eu l’heur de voir le quartet qui réunit Vincent Segal, Ballaké Sissoko, Emile Parisien et Vincent Peirani feraient bien d’y aller. Le lendemain, un autre quartet s’annonce comme une réunion au sommet : Brad Mehldau, Chris Potter, John Patitucci et Jonathan Blake, soit le jazz dans toute sa magnificence. Le 21 un triple plateau rendra hommage à Ahmad Jamal : le pianiste Marcus Roberts et le guitariste de Pittsburg John Shannon, tous deux en trio, puis une carte blanche donnée à l’incroyable Herlin Riley, et le vénérable James Cammack, fidèles parmi les fidèles du regretté pianiste. Le lendemain, Erik Truffaz devrait combler les amateurs de volutes et douces circonvolutions autour de son répertoire consacré aux films de sa vie. Le 24, tout autre registre avec le vaste collectif Black Lives mené par le contrebassiste Reggie Washington, qui rappelle que le jazz a aussi une dimension politique. Quatre jours plus tard, la soirée « cubaine » promet sur le papier : le vertigineux pianiste Rolando Luna en solo, puis le sextette El Comité, qui réunit une belle brochette d’instrumentistes (dont le même Luna), avant de terminer avec Irakere, qui fête ses cinquante ans en conviant un revenant, le trompettiste Arturo Sandoval. Le 30, Anne Paceo présentera en avant-première sa nouvelle création, Atlantis, où elle s’immerge dans les profondeurs de l’océan avec un bel équipage à ses côtés. Le lendemain, à noter la présence du saxophoniste Kenny Garret, styliste hors pair, mais c’est le 1er août qu’il ne faudra pas manquer avec la présence de Charles Lloyd, entouré d’un superlatif trio. Quant au guitariste suisse Louis Matute, il pourrait bien créer la surprise le 2 août.
Tous les jazz à l’Astrada
Du côté de l’Astrada, le quintet de Richmond Butcher Brown devrait le 21 combler ceux qui aiment le jazz qui groove, tandis que deux jours plus tard le New-Yorkais Marc Ribot se présentera avec un nouveau trio, branché orgue Hammond, donc tendance funky. Dans une veine plus intimiste, pas moins sur la brèche, le violoncelliste Vincent Courtois est de retour le 25 avec les saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le lendemain, on conseille vivement d’aller écouter Celia Kameni, une voix à part, qui présente un projet expérimental intitulé Méduse. Le 27, place à Laurent Bardainne, dont le Tigre d’eau douce surfe sans se noyer sur les nouvelles vagues du jazz, tout comme le 28, Pierre Durand devrait parvenir lui aussi à concilier des univers a priori éloignés. Ce sont sur d’autres rives, à Saint Louis du Sénégal, qu’est né et s’est épanoui l’African Jazz Roots à l’initiative du batteur Simon Goubert et du koriste Ablaye Cissoko. À voir le 1er.
Jacques Denis
https://www.jazzinmarciac.com/
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