Scènes de violences conjugales
Fiction construite à partir d'une longue [...]
25ème édition du festival Don Quijote consacré à la création scénique espagnole. Un cru où les drames historiques et actuels font tourner les moulins à vent !
Annulé l’année dernière en raison des attentats du mois de novembre à Paris, le festival Don Quijote revient en force avec sept spectacles programmés au café de la danse et au théâtre de Belleville. Au café de la danse, un premier groupe de quatre spectacles vient tout droit de Madrid. Il s’agit tout d’abord de La Piedra oscura, une évocation de Garcia Lorca, le célèbre poète et dramaturge assassiné par les franquistes, à travers un récit donné par son ultime compagnon. Ayant trait à la même période historique, El Triangulo azul rapporte l’histoire vraie de ces Républicains espagnols, exilés et livrés par la France à l’Allemagne, qui ont monté une revue musicale dans le camp de Mauthausen. Contemporain et bien moins tragique, Famélica traite du rapport au travail dans les entreprises d’aujourd’hui à travers une comédie sociale écrite par Juan Mayorga, dont François Ozon a déjà porté un texte au cinéma. Enfin, pour clore cette quadrilogie madrilène, on partira en musique avec Miguel de Molina al desnudo, une biographie du roi de la copla – genre musical très populaire en Espagne –, qui retrace avec humour le parcours d’une star qui tente de ne pas sombrer dans l’oubli quand il risque de devenir désuet.
Interroger l’Histoire pour mieux comprendre le présent
Au théâtre de Belleville, théâtre et flamenco s’associent pour un spectacle en forme d’essai sur les liens entre ces deux disciplines. C’est Naftalina de la Compagnie Arrieritos. Barro rojo, spectacle de cabaret-théâtre, met en parallèle deux histoires relatant la destinée des homosexuels dans les camps de concentration allemands et dans les prisons franquistes. Avec Les bonnes dames, c’est un chilien cette fois-ci, l’auteur et metteur en scène Christian Soto, qui a imaginé un monde où les mots perdent tellement de leur sens que seuls les dessins permettent de mettre encore du sens dans ce monde. Ce spectacle sera en français, tout comme le Potestad d’Edouard Pavlovsky, monologue sur l’enlèvement de milliers d’enfants argentins, retirés aux opposants à la dictature militaire argentine. Un programme politique et historique, on vous l’a dit.
Eric Demey
Tel : 01 48 28 79 90. Théâtre de Belleville, 94 rue du Faubourg du Temple, 75011 Paris. Tel : 01 48 06 72 34.
Fiction construite à partir d'une longue [...]