Festival d’Elles de France
Depuis le 4 septembre et jusqu’au 11 octobre, le festival d’Île-de-France se conjugue au féminin des pluriels musicaux, du Moyen Age à aujourd’hui. «Nous avons voulu inviter des femmes multiples. Égéries, guerrières, icônes, porte-parole de leur condition ou de celle de minorités bafouées, pythies, déesses, amoureuses, championnes des combats ordinaires, mères, coupables de transgressions, amazones du quotidien, muettes ou tues à jamais, ombres voilées d’un monde contemporain où l’égalité n’existe pas… Et à l’étude de ces figures, nous interroger sur la féminité » annonce Charlotte Latigrat, directrice du Festival. Arrêt sur image sur deux moments de création.
Musique corse
Aux antipodes, le projet « A Nanna » est consacré à un répertoire de berceuses traditionnelles corses. Catherine Simonpietri a souhaité replonger vers ses racines en ouvrant un dialogue entre divers modes de transmission -l’un écrit, l’autre oral -, entre des esthétiques et des traditions vocales très différentes. Les voix de son ensemble Sequenza 9.3, familier des répertoires contemporains, rencontre l’ensemble traditionnel Madrigalesca de Pigna dirigé par Nicole Casalonga. Ces deux formations vocales féminines que rien ne prédisposait à se retrouver sur la même scène provoquent « un voyage musical insulaire, rapprochant la tradition populaire des chants de femmes aux racines ancrées au plus profond de la Corse, à l’adaptation d’écriture savante et des voix lyriques de chanteuses… » explique Catherine Simonpietri. Le programme, entièrement chanté a cappella, est construit autour de berceuses traditionnelles arrangées pour un choeur de six voix lyriques entre lesquelles s’intercalent des mélodies traditionnelles relatant les évènements de la vie féminine à différents stades de l’existence, interprétées par les voix corses.
J. Lukas
Visites, rencontres, ateliers, déjeuner, conférence, table ronde et master class entourent ces deux concerts.