Daniel Humair
A quatre-vingts ans passés, le batteur à la [...]
Un week-end de concerts, de rencontres et de créations avec de nombreux musiciens de premier plan, dont Gustavo Beytelmann en tant qu’artiste associé, mais aussi Gerardo Jerez le Cam, Jean-Baptiste Henry, Juanjo Mosalini & Vicente Bögeholz et les ensembles Emedea et Lunares.
Depuis 30 ans, la ville de Gennevilliers, en particulier à travers les actions du Conservatoire de musique et de son directeur Bernard Cavanna, n’a cessé de s’intéresser aux artistes faisant vivre le tango, devenant de fait l’une des capitales européennes de cette musique. Une musique dont l’origine est à situer à la fin du XIXème siècle, sur les rives du Rio de la Plata, et qui, un petit peu à la manière du jazz dont il est contemporain, n’a jamais cessé depuis d’évoluer, de s’enrichir et de se renouveler. Pour autant, le tango tel qu’il se vit et se transmet aujourd’hui reste profondément marqué par la grande figure moderne qu’est Astor Piazzolla, inventeur du Tango Nuevo au tournant des années 60, dont on fête cette année le centenaire de la naissance.
Gustavo Beytelmann, artiste associé
Artiste central du festival cette année, le pianiste, compositeur et pédagogue de renom Gustavo Beytelmann, Argentin de Paris, fait partie des figures de référence du tango actuel et des héritiers de Piazzolla (avec lequel il fut invité à tourner en Europe en 1977), ouvrant des connections fructueuses avec les univers des musiques classique et contemporaine. Il sera à deux reprises en concert lors du festival de Tango de Gennevilliers : en piano solo dans deux œuvres de sa compositions, avant de laisser la place après l’entracte à l’orchestre à cordes du conservatoire pour une nouvelle version des « Quatre saisons » d’Astor Piazzolla dans un arrangement inédit en un seul mouvement pour bandonéon et orchestre de Juanjo Mosalini (le 10 à 19h30) puis, le lendemain à 21h, à la tête de son quintette régulier composé d’Oscar Bohorquez (violon), Philippe Macé (vibraphone), Louise Jallu (bandonéon) et Leonardo Teruggi (contrebasse), rejoint pour l’occasion par le violoncelliste Damien Ventula en invité spécial. Quatre autres concerts sont aussi à signaler : la poursuite des aventures communes du bandonéoniste Juanjo Mosalini et du guitariste Vicente Bögeholz, en duo puis en compagnie du Quatuor Danel pour des créations de Tomás Gubitsch et Juanjo Mosalini (le 10 à 21h) ; la réunion des ensembles Emedea et Lunares pour redonner vie au répertoire de l’Octeto Buenos Aires d’Astor Piazzolla, formation pionnière qui a signé en 1957 deux albums historiques (le 11 à 17h30) ; le concert solo du jeune bandonéoniste Jean-Baptiste Henry (le 11 à 19h30) ou encore la création de la Suite « Buenos Aires, Esquinas y fugas » du compositeur et pianiste Gerardo Jerez Le Cam, fugue aux accents syncopés rendant hommage à la ville de Buenos Aires (le 12 à 17h).
Jean-Luc Caradec
Tél. 01 40 85 64 71. Places : entrée libre sur réservation et 5 à 14 €.
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