La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Théâtre - Gros Plan

Festival d’Avignon

Festival d’Avignon - Critique sortie Théâtre Avignon
La Cour d’honneur du Palais des Papes, éternellement sublime ! © Christophe Raynaud de Lage

Publié le 24 mai 2016 - N° 244

Unique en France, concentrant un foisonnement redoutable et prodigieux, Avignon célèbre tous les arts vivants, le goût de la découverte et du partage, et une forme bienvenue d’enchantement collectif.

Evénement local, national et international, le Festival d’Avignon a cette particularité de conjuguer une programmation In alliant prestige et découverte, et une programmation Off toujours plus pléthorique, alliant œuvres artistiques de haute qualité et spectacles moins convaincants. Complètement transformée en juillet, Avignon devient une ville-théâtre et une ville-monde effervescente, où se pressent artistes, programmateurs et publics. Les uns en quête de modalités de rencontres avec les autres, et vice versa. Concentré unique et aimant puissant, Avignon semble voué à une insatiable surenchère qui oblige les compagnies à un parcours du combattant. C’est aussi un heureux signe de vitalité et un moment de partage qui réjouissent le cœur et l’esprit ! Rares sont les festivals où s’épanouisse ainsi le goût de la découverte et du dialogue.

Diversité des esthétiques

A l’affiche du Festival In, comme toujours, un équilibre entre grands maîtres et talents émergents ou méconnus, avec des artistes venus de tous horizons, et en particulier du Moyen-Orient et de Belgique. Le spectacle inaugural est un événement. Déjà présent à Avignon en 2014 avec The Fountainhead, une production relativement intéressante, et en 2008 avec Tragédies romaines, exceptionnel spectacle, Ivo van Hove crée dans la Cour d’honneur Les Damnés d’après le film de Luchino Visconti avec la troupe de la Comédie-Française. Retour aussi du maître Krystian Lupa, qui met en scène Place des Héros de Thomas Bernhard, après avoir proposé l’an dernier Des arbres à abattre, largement salué. Olivier Py, directeur du Festival, propose Eschyle, pièces de guerre, et, en itinérance au-delà des remparts (physiques et symboliques), Prométhée enchaîné. Dans l’esprit d’un théâtre de tréteaux, Jean Bellorini crée Karamazov d’après le roman de Dostoïevski. Julien Gosselin porte à la scène le monde meurtri de 2066, d’après le roman de Roberto Bolaño. A partir du texte de Büchner, Cornelia Rainer crée Lenz et met en lumière la figure tourmentée du poète Jacob Lenz.  Bérangère Vantusso explore la vie soumise des élèves de L’Institut Benjamenta d’après Robert Walser. La programmation riche et nourrissante propose une grande diversité d’esthétiques et de thématiques. En danse, des œuvres fortes sont à découvrir, par Marie Chouinard, Sidi Larbi Cherkaoui… Comme chaque année, afin de fournir un outil de repérage rigoureux aux spectateurs et aux professionnels, nous proposons aux festivaliers notre hors série intitulé Avignon en Scène(s) : le seul média à conjuguer un éclairage détaillé sur quasi tous les spectacles du In et sur une sélection de projets intéressants d’Avignon Off. A suivre !

Agnès Santi

A propos de l'événement

Festival d’Avignon
du mercredi 6 juillet 2016 au dimanche 24 juillet 2016


Réservations à partir du 13 juin. Tél : 04 90 14 14 14. Festival Off d’Avignon, du 7 au 30 juillet 2016. Réservations en juillet sur place. Avignon en Scène(s), sortie le 1er juillet 2016. Distribution à Paris, puis à Avignon pendant toute la durée du festival.

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