Chalon dans la rue
Le festival transnational des artistes de la [...]
La 28e édition du Festival d’Aurillac pousse les murs du théâtre de rue et met en œuvre toujours plus de créativité et de liberté.
« Oui parfois même dehors l’enfermement guette, avec cette désagréable sensation d’un paysage qui rétrécit… » remarque Jean-Marie Songy, directeur artistique du Festival d’Aurillac, qui présente cette année une vingtaine d’artistes dans le in et attire plus de 500 compagnies dans le Off. Revendiquant hier de « jouer dehors parce qu’il fait froid à l’intérieur », préférant l’air libre aux théâtres capitonnés par la culture institutionnelle, les artistes de rue sont parfois rattrapés par le conformisme ronronnant… Toujours frondeur, l’esprit fouineur et l’humeur curieuse, le festival n’hésite pas cette année à sortir… de la rue pour explorer des théâtralités qui chahutent à leur manière les bonnes manières du spectacle et les attendus de la représentation. « On interroge encore et toujours la résistance des corps et des clichés, on guette les pulsions qui grignotent nos mots bien ordonnés… ». C’est ainsi que Joël Pommerat, les Chiens de Navarre, Giselle Vienne, Jonathan Capdevielle ou Motus croisent des cogne-trottoirs tels que Décor sonore, Délice Dada, Générik, Vapeur Oposito ou encore Mécanique vivante et le Collectif du Bonheur intérieur brut. Preuve que la rue, c’est avant tout un certain état d’esprit : la liberté de créer.
Gw. D.