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Christopher Wheeldon était « l’Américain à Paris » de la saison dernière. Rare sur les scènes françaises, le Ballet de l’Opéra de Paris le fait entrer à son répertoire, aux côtés d’une création de Wayne McGregor et de l’inépuisable Sacre de Pina Bausch.
C’est la musique du XXème siècle qui est le fil rouge de ce plateau partagé, où l’on croise Stravinsky, Pierre Boulez et György Ligeti. Mais il est surtout une occasion de faire plus ample connaissance avec Christopher Wheeldon, qui a fait ses armes au Royal Ballet de Londres (école et compagnie), avant de devenir un élément moteur du New York City Ballet, en tant que danseur mais aussi en tant que chorégraphe. C’est un enfant de la danse un peu touche-à-tout, naviguant entre le cinéma, l’opéra, le ballet, ou la comédie musicale. Dernièrement, il fut le chorégraphe d’Un Américain à Paris, au Théâtre du Châtelet, d’après le film de Minnelli. Il succède ainsi à Gene Kelly, et reçoit pour cette œuvre un Tony Award en 2015. Le Ballet de l’Opéra de Paris a fait le choix de convoquer une pièce bien antérieure à ce succès pour l’entrée à son répertoire. En effet, Polyphonia est une pièce créée en 2001 par le New York City Ballet, puis reprise par le Royal Ballet de Londres. Mais elle démontre la finesse d’écriture de Wheeldon face à une œuvre musicale complexe, rythmée, et offre à Ligeti une belle façon d’épouser les corps et le vocabulaire classiques.
Un Palais Garnier en vibrations sonores et visuelles
Dans la même soirée, on retrouve le travail de son compatriote Wayne McGregor, presque un habitué des lieux. Aleas Sands est la troisième pièce qu’il crée pour le Ballet de l’Opéra de Paris. Sa dernière pièce était une incursion dans l’univers du peintre Francis Bacon ; aujourd’hui, il se plonge pleinement dans une autre œuvre : celle de Chagall, avec un point d’appui tout trouvé puisqu’il s’agit de son fameux plafond peint pour le Palais Garnier. Avec lui, l’artiste Haroon Mirza se chargera d’établir des connexions via un univers sonore et plastique prompt à faire vibrer les ors de la salle ! Ce programme triple, avec la valeur sûre du Sacre du Printemps de Pina Bausch, s’annonce comme un temps fort de cette saison à l’Opéra.
Nathalie Yokel
Du 3 au 31 décembre 2015 à 19h30, les 5 et 19 décembre à 20h. Avant-première le 1er décembre à 19h30 pour les moins de 28 ans. Tél. : 08 92 89 90 90.
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