Métropole de Vincent Farasse, mise en scène Arnaud Raboutet
Six personnages se croisent dans Paris, se [...]
Avec six jeunes hommes acrobates, Sophia Perez interroge la question du genre. Avec leurs agrès, le cadre coréen et la bascule coréenne, mais aussi avec les mots, ils interrogent leur identité. Au risque d’ébranler leurs propres certitudes.
Lorsqu’ils se rencontrent en 2017 à l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois (ENACR), Rémi Auzanneau, Hernan Elecwaig, Johannes Holm Veje, Tanguy Pelayo, Baptiste Petit et Martin Richard, l’affaire Weinstein n’a pas encore eu lieu. Lorsqu’elle éclot, le féminisme passe selon Sophia Perez « de totalement ringard à complètement essentiel et actuel ». Cofondatrice de la compagnie Cabas, elle travaille depuis une dizaine d’années sur la « condition de la femme » avec des femmes. Les six jeunes acrobates, qu’elle met en scène à deux reprises dans le cadre de leur cursus à l’ENACR, lui offrent l’occasion d’aborder la question avec des hommes, à un moment de grande transformation des rapports entre les genres.
Un cirque de tous bords
Les six interprètes de Desiderata viennent de France, d’Argentine ou encore du Danemark. Ils aiment les femmes, les hommes, ou les deux. Certains sont politisés, d’autres non. Autrement dit, ils forment une micro-communauté bien diverse, complexe, dont Sophia Perez a voulu rendre compte dans son spectacle. Elle utilise pour cela leur vocabulaire fait de voltige, de bascule, de cadre, de banquine et de portés, qu’elle revisite avec eux ainsi qu’avec la chorégraphe Karine Noël. Afin d’élargir le spectre du risque, elle accompagne aussi les six artistes dans une pratique plus inhabituelle pour eux : la parole. Par l’acrobatie et le témoignage, Desiderata fait vaciller les certitudes.
Anaïs Heluin
Le 9 mars à 20h30, le 10 à 19h30, le 11 à 21h, le 12 à 16h. Tel : 01 41 87 20 84. www.l-azimut.fr
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