Cécile McLorin Salvant
Un des secrets les mieux gardés (en France) [...]
Jazz / Musiques - Gros Plan / Musiques actuelles
Un an après sa création, le clarinettiste Denis Colin réactive son hommage à Nino Ferrer.
Comme un parfum d’enfance… C’est dans l’imaginaire intime de ses souvenirs familiaux que Denis Colin a puisé l’inspiration de ce spectacle dédié aux chansons d’un certain Nino Agostino Arturo Maria Ferrari, alias Nino Ferrer. Sans jamais rencontrer le chanteur, dont le père Pierre était ami avec le grand-père maternel du jazzman, Nino Ferrer a toujours habité l’univers intérieur de Denis Colin. « Nous avions à la maison ses trois premiers disques, qui n’ont eu aucun écho mais que je connaissais par cœur » se souvient-il. « Par la suite, j’ai oublié l’impact qu’avaient pu avoir sur moi ces toutes premières chansons » poursuit-il, jusqu’au moment où, à la manière d’une Madeleine de Proust, tout est revenu en boomerang…
La belle équipe
Pour donner naissance à ce projet musical, Colin, qui aime à se définir comme « un chanteur aphone qui jouerait de la clarinette basse », a réuni une belle équipe de musiciens où l’on remarque d’emblée la chanteuse et claviériste Bettina Kee, alias Ornette, puis Diane Sorel (chant), Antoine Berjaut (bugle, trompette), Julien Omé (guitares), Théo Girard (basses) et François Merville (batterie). Le programme puise dans le vaste répertoire de Ferrer, jubilatoire quand il s’agit de succomber à la fièvre R’n’B de « Mirza », nostalgique et tendre dans « La Maison près de la fontaine » ou plus sombre et complexe à travers quelques trésors rock méconnus (« Métronomie », « L’Arbre Noir », etc..). Du groove, du son et du chant, nimbés sur scène par les créations visuelles de Bruno Girard et de la plasticienne taïwanaise Chia-Wen Tsaï… Peut-être pour se souvenir que Nino Ferrer était aussi peintre.
J-L. Caradec
Un des secrets les mieux gardés (en France) [...]