Marie Rémond et Caroline Arrouas créent Delphine et Carole, une fantaisie théâtrale revigorante
Créée en octobre dernier au Centre dramatique [...]
David Lescot invente une histoire de contagion amoureuse sous la forme d’une comédie musicale. La force qui ravage tout, c’est l’amour.
Pourquoi vouloir évoquer l’amour, cet attrape-tout ?
David Lescot : L’amour, c’est vrai que c’est bête comme sujet. Et puis, c’est comme le temps, c’est un mot qui ne veut rien dire. On s’accorde sur le terme mais entre passion destructrice et amitié fraternelle, ce n’est pas du tout la même chose. En même temps, il y a quelque chose de révolutionnaire dans cette notion, de dangereux, de destructeur. L’amour nous met dans des états incroyables. On peut être à plat ou dans une excitation folle. Quand il y a de l’amour, on est agi par des forces extraordinaires.
La force qui ravage tout relate-t-elle ces états ?
D.L. : Au départ, assister à un opéra baroque méconnu d’Antonio Cesti bouleverse un groupe de spectateurs sans qu’ils s’en rendent tout de suite compte. On les suit ensuite pendant 24 heures mouvementées, pleines de surprises, de révélations sur les passés et les identités de chacun. Tous vont traverser de véritables bouleversements, l’amour se propage comme par contagion.
Pourquoi avez-vous pour raconter cela choisi la forme de la comédie musicale ?
D.L. : J’aime naviguer entre les genres, mais ici c’est un terme que j’assume pleinement. Pour moi, une comédie musicale, c’est un récit continu, une fable jalonnée de moments musicaux et chorégraphiques qui offrent un temps à part. La part émotionnelle leur est dévolue. Il faut que, dans ces moments, on oublie l’avant et l’après. C’est, somme toute, la même suspension que j’attends du théâtre.
Avec la même équipe que pour Une femme se déplace ?
D.L. : Absolument. Avec une scénographie légère mais une grosse machine humaine. Ce qu’on a vécu sur Une femme se déplace a été très fort, mais interrompu par les confinements. À nouveau, les musiciens seront présents sur scène. Derrière un tulle qui crée un double espace, que je trouve très beau, ils navigueront entre les styles, sans chercher l’effet catalogue. Ils sont capables de jouer du baroque comme de l’électro.
Propos recueillis par Eric Demey
du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h, relâche le lundi. Tel : 01 42 74 22 77.
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