DANIELE GATTI

Il est naturel pour un chef d’orchestre de chercher (et parfois réussir) à imposer sa griffe en se lançant dans l’aventure de vastes intégrales symphoniques. Directeur musical de l’ONF depuis septembre 2008, Gatti a déjà marqué les esprits avec une excellente intégrale Mahler. Il se glisse aujourd’hui dans les pas de Kurt Masur, qui, à la tête du même orchestre, avait réalisé deux intégrales des symphonies de Beethoven en 2002 et 2008, au début et à la fin de son mandat. Les neuf symphonies sont distillées en cinq concerts très denses qui associent à chaque soirée la création d’une œuvre nouvelle commandée par Radio France. Un principe qui souligne d’emblée la dimension avant-gardiste des symphonies de Beethoven à l’époque de leur création, où elles surgissent souvent comme de véritables « bombes » artistiques. Au programme : le 1^er novembre, les  symphonies n° 1 et 7 associées à une œuvre de Fabien Waksman ; le 5, les n°2 et n°6 « Pastorale » et Espaces – Fragmentations, poème symphonique n° 6 de Bechara El Khoury ; le 8, les n°4 et n°5 entrecoupées par une nouvelle partition de Guillaume Conesson ; le 12, les n° 8 et n°3 « Héroïque » et La Bataille de San Romano de Pascal Zavaro ; et enfin, le 15, la célébrissime Neuvième précédée par la Cantate n° 3 (deuxième partie) de Bruno Mantovani, avec le Chœur de Radio France (direction Nicolas Fink) et les voix solistes de Riccarda Merbeth  (soprano), Yvonne Naef (contralto), Robert Dean-Smith (ténor) et Georg Zeppenfeld (basse).

J. Lukas