Eszter Salamon poursuit son étude critique sur le mouvement infinitésimal
Imperceptiblement…. Le mouvement chez Eszter Salamon s’incruste dans la durée et se glisse entre les mailles du visible. Peu à peu, il se constate, indubitablement, mais pourtant ne se voit pas. Ou plutôt se devine, comme si l’imaginaire dessinait les lignes muettes d’une chorégraphie que seul le temps peut révéler. Utilisant les pratiques spécifiques du Body-Mind Centering et les processus d’observation, d’imagination, de sensation et de mémoire des divers « systèmes corporels », la chorégraphe hongroise joue avec les perceptions et le regard du spectateur qui ne cesse de vouloir tramer du sens. Avec Dance #1 / Driftworks, elle poursuit le travail entamé en 2006 avec nvsbl, proche de certaines œuvres vidéo de Bill Viola. En duo avec la chorégraphe belge Christine De Smedt, de la compagnie C. de la B., Eszter Salamon développe ici une composition physique intérieure, en perpétuelle évolution infinitésimale. Soit une fascinante métamorphose qui vient troubler le réel.
Dance #1 / Driftworks, d’Eszter Salamon, du 19 au 21 mars 2009, à 20h30, au Centre Pompidou, Pace Georges Pompidou, 75004 Paris. Rens. 01 44 78 12 40 et www.centrepompidou.fr.