Le premier cycle de la saison à la Cité de la Musique explore les bonheurs et désordres de la passion amoureuse. Vaste, éternel et palpitant sujet s’il en est !
Jordi Savall ouvre les festivités avec une fresque musicale consacrée à l’évocation musicale à travers les siècles de la famille Borgia, dynastie de papes et de cardinaux où l’on compte aussi la célèbre et sulfureuse Lucrèce (le 13). David Stern, fils d’Isaac, ressuscite ensuite Zanaïda, un opéra de 1763 de Johann Christian Bach, fils de Jean-Sébastien (le 15), avant que Sandrine Piau (soprano) et Detlef Roth (baryton) ne batifolent dans une série de duos amoureux de Mozart, accompagnés avec la discrétion de rigueur par l’ochestre Philharmonique de Radio France dirigé par Bernard Labadie (le 17) et qu’enfin Gilles Bouillon ne mette en scène la tragédie lyrique La Voix humaine de Poulenc, récit d’une conversation téléphonique d’un couple en train de rompre, avec l’EOP dirigé par Juraj Valcuha et Karen Vourch (soprano) dans le rôle de la femme abandonnée (le 20). Egalement au programme du même cycle : La Sinfonie bohémienne et la soprano Magali Léger (le 16) pour une évocation de la demeure du fermier général et mécène La Popelinière (1693-1762), surnommée « la ménagerie du Sultan » – demeure qu’on imagine temple du libertinage -, et l’ensemble Doulce Mémoire de Denis Raisin-Dadre (le 21) dans un programme de musiques du XVè siècle conçu d’après la lecture du Livre du Coeur d’Amour épris (1457) de René d’Anjou.
Du 13 au 21 septembre à la Cité de la Musique. Tél. 01 44 84 44 84.